La villa des perroquets

Kalé'reporter

Il bifurqua à la première intersection, direction le bois du Roy.
Avec Loïs, ils furent les seuls, ce matin-là, à se trouver à proximité de la villa.
En ce début du mois d’août, les effectifs étaient forcément incomplets avec les différentes manifestations,
passage du Tour, fameux week-end de migration....
C’était donc eux qui s’y rendaient.
La villa des perroquets, c’est ainsi que les habitants l’avaient surnommée ;
cela datait de l’époque des précédents propriétaires, des originaux
qui collectionnaient les perroquets comme d’autres, les boîtes d’allumettes.
Heureusement, la villa se trouvait au milieu des pins,
suffisamment éloignée pour que les nombreuses volières abritant
les volatiles ne constituent pas vraiment une nuisance sonore pour leur voisinage.
Dame, vingt volières emplie de dizaines de perroquets,
ce n’est pas vraiment le calme assuré.

Loïs rappela le central pour avoir plus de précisions sur l’intervention qu’ils s’apprêtaient à faire.
Elles furent maigres.
Tout ce qu’il apprit, c’est qu’une personne totalement hystérique
avait appelé le central, pour signaler « un meurtre » à la villa des perroquets,
non sans préciser qu’elle avait vu sur la terrasse l’arme du crime,
une machette baignant dans le sang avant de raccrocher.
Ils s’attendaient donc au pire.
Bientôt la villa fut en vue, un dernier virage et ils y seraient.
Bizarre !
Ils regardèrent tous deux, le portail d’entrée grand ouvert.
Cela n’augurait rien de bon.
Tout le monde savait dans le village qu’il était plus facile de pénétrer
dans une banque, la nuit que dans la villa, même le jour.
La propriétaire actuelle, fille des précédents,
préférait de loin la compagnie de ses oiseaux à celle des humains
et gardait sa porte rigoureusement close.
Il fallait palabrer longtemps pour essayer d’y pénétrer,
même avec une excellente raison.
Ils s’avancèrent entre les lauriers jusqu'au pied de la villa.

**Maîtrise le sujet**

Est-ce que les perroquets ont vu le meurtre ? Les deux enquêteurs pourront-ils se fier à des bestioles aussi bavardes ? Question

Kalé'reporter

Citation :: Dame, vingt volières emplie de dizaines de perroquets,
ce n’est pas vraiment le calme assuré.

Z'étaient peut-être pas très bavards , les perroquets ? Et ceux qui causent n'ont peut-être rien vu ?

Kalé'reporter

Collectionneur de perroquets, ça c'est une trouvaille!!!! Mais dis moi Flamm Du, c'est effrayant ton univers, donne moi vite la suite à lire, j'ai peur là aussi,pfff que d'émotions cette saga! Wink

Modératrice

Après un début aussi prometteur, il me tarde de connaître la suite des évènements... bravo!

Modératrice

Tu nous mets l'eau à la bouche, continue vite !

Admin

Je trouve agréable ta façon de disposer le texte. Il est aéré, la police est agréable. C'est important aussi pour la lecture.
J'ai l'impression que les volatiles sont de sorties cet été, entre tes perroquets et la poule de Catsoniou.
Je me demande quelle sera la suite. Une machette ensanglantée, c'est pas rien Embarassed

Kalé'reporter

Citation :: Je trouve agréable ta façon de disposer le texte. Il est aéré, la police est agréable. C'est important aussi pour la lecture.

Merci.
C'est aussi une question de confort personnel.
Quand je visualise le texte avant de l'envoyer,
je fais en sorte qu'il me soit facile et agréable à lire.
Si moi qui ais écris le texte, je le lis sans plaisir parce qu'il est trop dense,
j'imagine que pour le lecteur qui découvre le texte, ce sera bien pire.

Kalé'reporter

La maison

Ils contournèrent la maison pour rejoindre la terrasse.
Quatre à quatre ils grimpèrent les escaliers qui y menaient.
Celle-ci était vide à l’exception d’un objet oblong, dans le coin le plus éloigné de la porte-fenêtre, à l’autre bout.
Circonspects, ils avancèrent prudemment.
Aucun doute, c’était bien une machette.
Effectivement, comme l’avait signalé le témoin au téléphone,
elle baignait dans un liquide visqueux et brunâtre qui pouvait bien être du sang.
Étrangement, il n’y avait qu’une grosse flaque,
comme si le liquide avait été versé précautionneusement.
À première vue, aucune éclaboussure.
Peut-être les avait-on essuyées, mais il était trop tôt pour le dire.
Pour l'instant, ils cherchaient la propriétaire des lieux.
Ils entrèrent par la porte-fenêtre ouverte en grand, tout en appelant
— Mme Nandou.
Mais, seul le silence, à peine troublé par la cymbalisation des cigales, leur répondit.
Ils se mirent en devoir de visiter les différentes pièces de la maison.
De la salle à manger à la cuisine, en passant par le bureau et le salon, aucun désordre.
Les quatre chambres à l’étage furent aussi examinées.
Mais, là encore pas le moindre signe de lutte ou d’évènement extraordinaire.
Tous semblait parfaitement en ordre.
Le seul indice qu’ils avaient pu relever, c’était la porte menant au grenier qui avait été mal refermée.
Le bout d’une vielle robe était resté coincé dans le bas de la porte.
Ils examinèrent attentivement le grenier. Il était vaste et relativement bien rangé.
D’un côté des cartons empilés les uns sur les autres. De l’autre toutes sortes d’objets hétéroclites,
de la vieille chaise percée gardée on ne sait pourquoi,
au tricycle du petit dernier, sans oublier les gaules pour pêche.
Près de la porte, un porte-manteau de bistrot auquel était suspendue la robe restée coincée dans la porte.
Des cartons avaient été déplacés récemment.
L’un d’eux, au milieu, était resté à demi-refermé. Il contenait de vieux vêtements datant d’avant-guerre.
Mais tout cela ne prouvait pas grand-chose.
Ils redescendirent visiblement soucieux. Il ne leur restait plus que le jardin.
Le jardin et les volières.

**Maîtrise le sujet**

J'ai l'impression qu'un meurtrier insaisissable rode quelque part dans cette baraque vide. bravo

pour ce climat inquiétant !
Que vont-ils trouver dans les volières ? Question

Modératrice

Le suspense grandit, tu as l'art de nous tenir en haleine...
Un vrai film d'horreur... help

Kalé'reporter

A voir les 4 perroquets qui ont l'air de savoir de quoi ils causent, on peut imaginer qu'il a du s'en passer de belles dans cette villa !

Tenons les à l'écart de ma basse-cour lol!

: ils seraient bien capables de leur souffler des idées démoniaques (qui pourraient se retourner contre les malheureux propriétaires !) .

Kalé'reporter

Une histoire à faire frissonner et tu la conduis drôlement bien! Que vont-ils découvrir dans ce jardin et ces volières? Je crains que ce ne soit pas très bucolique!

Modératrice

Tu traduit à merveille l'atmosphère très oppressante de la maison et la fouille minutieuse des différentes pièces bravo

Les indices révélateurs se trouvent-ils dans le jardin? Il me tarde de savoir affraid

Modérateur

Le plus cocasse serait que ce soit une simple bouteille de sauce tomate la victime de ce crime.

**Maîtrise le sujet**

J'ai hâte de savoir ce que font les perroquets...

Quel suspens ! affraid

Kalé'reporter

Le jardin

Ils commencèrent par le jardin, laissant pour la fin,
les volières et leurs occupants qu’aucun d’eux n’appréciait vraiment.
Le vaste jardin, ou plutôt les différents petit jardins, se terminait dans la pinède.
Ils se séparèrent. Loïs prit à droite, la roseraie, et le jardin de montagne.
Lui s’enfonça dans le jardin d’eau avant de poursuivre dans le jardin japonais.
Ils déambulèrent dans les allées, à la recherche d’éléments significatifs,
et se retrouvèrent, un peu plus tard, devant le potager
sans avoir noté quoi que ce soit d’étrange.
La traversée du petit verger ne leur apporta rien d’autre
que le plaisir de grappiller une framboise au passage.
D’un commun accord ils délaissèrent la pinède,
il serait toujours temps plus tard d'y revenir,
pour se diriger vers le coin des volières.
Cela faisait bientôt une heure qu’ils étaient arrivés à la villa quand ils l’atteignirent.
Ici aussi, tout semblait calme.
Enfin si on peut parler de calme au milieu de centaines de perroquets, aras et perruches.
Ils examinèrent attentivement la première volière.
De l’extérieur tout semblait normal, la cage était propre,
ce qui signifiait qu’elle avait été nettoyée le matin même.
Il leur fallait toutefois pénétrer dans la partie fermée de la cage pour en être sûrs.
Là encore, rien d’anormal, des mangeoires pleines, des quartiers de fruits fraîchement découpés, de l’eau propre.
Bref, quelqu’un, sans doute Mme Nandou, s’était occupé de la volière le matin même.
Les autres volières, inspectées les unes après les autres, ne révélaient rien de plus.
Elles avaient toutes été nettoyées le matin.
Ils commençaient à croire qu’ils étaient venus pour rien.
Il ne leur restait plus qu’une volière à examiner, après quoi ils devraient faire leur rapport.
Cette dernière se trouvait un peu plus loin, à l’écart des autres.
Construction plus neuve que les précédentes, sans doute la dernière acquisition.
Elle était aussi plus vastes que les autres et mieux intégrée dans le paysage.
Ils empruntèrent le petit sentier sans se douter un instant, de ce qui les attendait plus haut.

La villa des perroquets Perroquet_009

Modératrice

Tu maintiens le suspense, tu nous tiens en haleine....la suite por favor !

**Maîtrise le sujet**

C'est vrai ça, depuis le début la tension monte ! Sûr qu'ils vont trouver quelque chose dans la dernière volière, mais ils n'ont pas non plus inspecté la pinède...
Hum, suis curieuse de savoir comment tout cela va évoluer big wink

Modératrice

Le mystère de la dernière volière ! affraid

Que vont-ils trouver derrière la porte?
J'aime beaucoup ta description du cadre avec la succession des différents jardins et la pinède en arrière plan... sunny

Kalé'reporter

Il m'avait échapé que la situation avait évolué sans pour autant livrer la clef de l'énigme.

Qui pouvait en vouloir à Mme Nandou ?

A moins que ... A moins qu'à force de ne laisser entrer les gens dans son antre qu'avec parcimonie, elle se soit ennuyée de dialoguer seulement avec les volatiles bavards et ait "monté un bateau" pour qu'on s'intéresse à elle ? euh ?

Mais n'en doutons pas, la fin sera tout aussi inattendue que savoureuse ... affraid