Née de travers

Immobile, au milieu
de ses questionnements,
Elle travaille à son bien-être
Son bien naître...
Car elle est née de travers
Dans le fossé d’un bidonville
Dans le taxi d’un chauffeur ivre
Ou visée par un fusil affamé de sang .

Elle travaille à son bien naître
Et cela passe par l’eau
l’eau des mers innombrables
qui grondent sans relâche
leurs danses d'infini.

Une femme qui se questionne
ne reste jamais invisible
Elle est fille du feu incessant
Fille de la terre sacrée
Visage mangé par le ciel
D’un hiver trop précoce

C’est fou ce qu’on peut se dire
Avant de plonger…

... Plonger dans l'eau fraîche
pour mieux renaître...

oui c'est possible, il faut lui dire avant qu'elle ne plonge...

Citation :

Une femme qui se questionne
ne reste jamais invisible

Et Dieu sait si les femmes ont à s'interroger sur elles mêmes, leur raison d'être, le sort qui leur est fait dans cette société dure pour l'homme, encore plus pour la femme ...

Viendra-t-il le jour où leur sera accordée leur juste place ?

J'aime beaucoup Coumarine. Seulement un petit truc, la consigne disait:

Citation :

Texte intimiste dans la mesure du possible, sans jeu de mots, et sans humour.

Moi, qui fait dans le genre plutot degente et explosion du language, tu peux pas savoir comme ca m'avait demangee.

Je note l'alliteration: visage mangé.

pour ma part, je noterais l'idée de naître de travers... une belle métaphore.