La plage déserte, le sable blond, personne à l’horizon.
L’écume des vagues, celle qui pointe sur ce cheval que j’entends arriver derrière nous.
Même les oiseaux se sont absentés pour nous laisser seuls.
Ta main posée sur mon épaule, ton bras qui m’attire vers toi.
Et l’appel du large, pour un ailleurs à inventer.
Le cheval se rapproche et pique subitement vers les oyats
La digue comme dernier rempart vers l’infini.
Ton bras qui s’enroule autour de moi, tu me plaques contre toi.
Ma tête par-dessus ton épaule cherche le cheval, il s’est arrêté au pied de la dune.
L’écume des vagues se fait plus mousseuse, le ciel est toujours indécis.
Nous sommes seuls sur ce sable blond, face à nous-même.
On a choisi de venir ici hors-saison, pour partager un amour hors-norme.
Ici, rien d’autre à faire qu’à écouter la mélodie de nos cœurs en jouant de la lumière.
Ici, on peut se laisser aller, entendre le tumulte de nos émotions, la joie de nos corps.
Une heure de plus ou de moins, quelle importance pour composer notre symphonie?