Camillaux et Peponey

- Pas d'herbe à se mettre sous la dent…

- Et oui, comment trouver de l'herbe à pâturer sous cette neige?

- Moi Camillaux, représentant des propriétaires, j’estime que nous devons prendre les dispositions afin que la neige fonde. Cela nous permettra enfin de montrer que nous sommes aussi capables que les hommes de nous débrouiller.

- Moi Peponey, représentant syndical, je propose que nous envahissons le pâturage afin que les choses bougent.

- Tu crois que ça va s’arranger de se rassembler et que c’est le Messie qui va déblayer tout seul la neige ? Non mais…

- Arf Camillaux, tu es une vraie tête de mule.

- Et ton syndicat, c’est de la crotte de bique.

- En attendant, comment trouver de quoi mastiquer sous cette neige?

- Creuser sans abîmer le menu sous la couverture glacée.

- Menu, pfff Camillaux, typique des mots d’un capitaliste. On dit un pique-nique pour le peuple troupeau, la masse laborieuse, nous n’avons pas besoin de plus…

- Peponey, avec vos lamentables et récurrentes grèves, vous nous empêchez de pouvoir semer quand nous voulons et de pouvoir dégager la neige. Toi et tes camarades portez atteinte à notre liberté.

- Camillaux, avec ton gouvernement de capitalistes, vous êtes incapables de tenir vos promesses. La preuve maintenant, il est plus facile de trouver une aiguille dans une botte de paille que quelques brins d'herbe dans cette neige.

- C'est comme la patronne, la Comtesse de Nerve-Veine, qui racontait qu’il est plus facile d'écrire Luc en faisant pipi dans la neige que Jean-Sébastien.

- Ce n’est pas de la Comtesse, c’est écrit par un autre homo-sapiens, un certain Felipe Leduc.

- Enfin qu’importe qui a inventé cette citation.

- Moi ça m’énerve, faut continuer le combat. Ce Leduc encore un avec une tête de chat. Nerve-Veine en a que pour ces félins, des personnages de salon doré.

- Mais arrêtes tes propos insultants.

- C’est toi qui veux nous enfoncer plus bas que nous le sommes.

- De toute façon nous serons au chaud tout à l’heure à l’écurie où nous aurons notre foin et l’orge.

- C’est qui celle-là avec sa boite de radar?

- C’est Layquatrevan qui nous apprécie, elle nous prend en photo.

- Oui oui… photo, photo, photo… pour qui? Elle se fait payer pour France-Boire ou Ici-Pourri.

- Non Peponey, c’est pour son plaisir, faut pas voir le mal partout. Peut-être veut-elle faire un reportage pour le Bigarro.

- Je préfèrerais pour le Kaléiumanité…

Foultitude de jeux de mots bien réjouissante !

Et en matière d'organes, ma préférence va plus vers le Kaléiumanité que vers le Bigaro

Originale cette façon de voir le côté syndicaliste ! et pas déplaisant du tout, comme quoi, moi qui ai toujours pensé que les ânes n'étaient pas ceux qu'on pensait! bien contente d'avoir quelques adeptes camarades parmi ces équidés !

Citation :

Je préfèrerai pour le Kaléiumanité

…Eh Eh!
en tout cas

pour tout ! Les jeux de mots, les ânes syndicaliste ou capitaliste, la comtesse et Felipe Leduc...
Bref, digne de la Kaléïumanité

Super, je ne peux rien dire de mieux que ce que les autres ont déjà écrits
Très beaux dialogues. Train,

La politique vue par les ânes, c'est bien plus marrant, surtout racontée de cette façon drôle et originale
Une réussite !

catsoniou a écrit:

Et en matière d'organes, ma préférence va plus vers le Kaléiumanité que vers le Bigaro

En écrivant, j'avais pensé à toi Catsoniou, car j'imaginais bien que ça serait ta préférence

Merci à toutes et tous pour vos commentaires