Imaginez une semaine de congés au mois de juin, attendue, espérée depuis longtemps.
Sept petits jours aux longues journées, qui permettent d’ouvrir une douce parenthèse, une arche sous laquelle loge le bonheur de retrouver la famille, l’air pur, les randonnées sous le chant des grillons et le repos dans la quiétude.
Mais cette année, changement de programme, le destin en a décidé autrement et a bouleversé bien des habitudes.
Parce qu’un gave a violemment quitté son lit, parce qu’une vallée est en partie dévastée, parce que de nombreux habitants luttent face aux dégâts engendrés par la furie des eaux.
De ce malheur naissent de belles et généreuses actions.
Quand chacun veut donner, quand chacun se sent concerné, c’est toute la force du mot solidarité qui apparaît.
Les bonnes volontés se regroupent et s’organisent, en offrant du temps, de l’énergie, de la bonne humeur, la force des bras pour nettoyer la boue, pour trier et ranger des kilos de linge.
Les plus âgées préparent des crêpes et des merveilles pour soutenir le moral et l’estomac des troupes.
C’est du lien qui se crée, des personnes qui ressentent la sensation forte de rendre service, d’aider, de vivre plus pleinement.
Là comme dans de nombreux autres endroits, la résistance face à l’adversité se met en marche.
Le temps refermera petit à petit la parenthèse, le pays reprendra un visage plus apaisé, moins chaotique, et tous se souviendront de ces moments, à la fois durs et porteurs d’espoir.