Un rai de lumière aveuglante filtre par les interstices des volets. Je jette un œil sur le ciel, il est blanc, sa couleur azur a fondu au soleil.
Le ventilo tourne, tourne encore, et agace les papiers dispersés sur la table du salon. Si ça continue ils vont finir par s’envoler.
Pas envie de bouger pour les caler. Envie de rester là, sur le canapé, à moitié hébétée par la chaleur ambiante.
Fidèle au poste, la cigale se déchaîne sur le pin parasol en bas. Y’a qu’une bestiole comme elle à pouvoir s’agiter par une température pareille.
L’été est arrivé, il revêt sa robe de canicule.
J’aime cette torpeur qui semble s’emparer de tout pendant les heures les plus chaudes. L’esprit vagabonde, ralentit, se repose.
Ce soir, la fournaise va lentement quitter le balcon exposé plein sud. Il sera temps de rouvrir les fenêtres, de laisser entrer l’air.
Le ciel, qui aura retrouvé son bleu naturel, commencera à se teinter de jaune, puis d’orangé, avant le feu d’artifice final des couleurs du crépuscule.
Il s’assombrira lentement, jusqu’à la venue de la douce nuit d’été, que j’espère emplie de beaux rêves.
L’idée du texte m’est venue un après-midi de canicule, où j’étais agréablement assommée par la chaleur.