Texte de Petit-doute: Mots de l'âge

Funèbre mot que voilà qui résonne à mon oreille comme un feu à honorer.
Non, décidément non ! Je n’aime pas ce mot. Il y en a d’autre d’ailleurs que je n’aime point et m’applique à ne jamais utiliser ; ou bien juste en passant, en coup de vent, dans l’élan d’un instant d’inattention. Celui-ci n’était pas encore répertorier dans ma liste des mots haïs.

Oui, oui ! Je tiens une liste non écrite mais bien ancrée dans ma mémoire, de
ces mots laids qui tétanisent un texte, ces mots vains qui saoulent l’auditoire, ces mots dits qui diabolisent l’espoir, éructent la haine (de soi ?) ces mots las lents, pesants, sans rythme, ces mots biles acides, écœurants, vomissant de souffrance, ces mots lards graisseux suintants d’inutile, qui s’éjectent inopinément ces marre-mots braillards, ricaneurs, fatigants de perpétuelles résonances

Alors cet éloge peut être devrais-je le faire à tous ces mots enterrés aux tréfonds de ma mémoire, éplorés peut être de tant de détestation, prêts à tout sans doute pour se glisser en catimini sous ma plume ?

Faire un texte qui les réunis tous…. En guise d’éloge à la langue….. Ha non ! La langue est trop belle et riche pour l’encombrer de ces masques grimaçants.
Mots tus et bouche cousue. Je vous salue bien bas Maîtres des lieux et passagers embarqués par ici, et d’un mot de circonstance, je conclue cet éloge qui n’en est pas un : Mots Olé !