Va-y petit souriceau
Marche gaillardement
Sur le chemin de l’école
L’été est fini
Les vacances aussi
Place aux additions, aux soustractions
Aux multiplications, aux divisions !
T’tion petit souriceau
Tes moustaches frémissent !
Ne te laisse pas enivrer
Par les senteurs de l’automne
Ne te laisse pas dérouter du chemin du savoir
Hâte ton pas petit souriceau
Ne traine pas dans ce jardin
Laisse donc ces choux pourtant si tentants
Oublie ces grains de blé couleur or
Dépêche-toi petit souriceau
Et méfie-toi de ce diable d’oiseau
Qui n’attend que le moment propice
Pour fondre sur toi
T’as bien assez petit souriceau
De glands dans des poches
Pour jouer à la récré
De ce trognon de pomme
Pour manger à midi
Ecoute petit souriceau
L’araignée tapie dans sa toile perlée de rosée
« L’éducation p’tit souriceau
Il n’y a que cela de vrai
Apprends et tu deviendras libre
N’oublie jamais cela »