J’ai la chance de vivre dans les Pyrénées.
Je vois deux fois par an les oies sauvages passer au dessus de ma maison, et lorsque je suis en montagne, j’ai l’occasion de les observer (passionnant).
On les entend arriver de loin, bien avant de les voir, tant leurs cris sont intenses. Il suffit alors de lever la tête et de chercher le groupe.
Elles forment un V à l’envers et tracent. Et puis tout à coup, elles se regroupent, partant dans tous les sens : elles perdent leur route. Elles restent parfois longtemps à tourner au dessus de nous, en un groupe compact. Leurs cris s’intensifient. C’est une cacophonie sans nom.
Puis elles finissent par repartir. D’autre fois on les voit faire demi-tour, le temps étant trop mauvais sur les sommets, elles décident d’attendre coté français que le temps s’arrange.
Imaginez que vous êtes au milieu d’un groupe de quelques centaines d’oies sauvages, imaginez la cacophonie. Imaginez les discours que peuvent avoir ces oies, perdues dans le ciel, à chercher la bonne direction.
Amusons-nous