Rappel du premier message :
CHAPITRE 1 : Une absence trop longue
Dans les couloirs de l’Organisme Européen de l’Eau, deux scientifiques discutent à voix basse, l’air soucieux :
— Il paraît que ça fait une semaine que personne ne l’a aperçu
— Même sa directrice de recherche s’affole, elle a pourtant l’habitude de le voir disparaître pendant plusieurs jours, sans donner signe de vie.
— Oui, mais là, c’est différent, elle a lâché à demi-mots qu’il était sur le point de révéler un gros coup, une « bombe », a-t-elle rajouté.
Il se murmure dans son labo qu’elle est tellement terrorisée qu’elle n’ose plus se déplacer seule.
Curieux tout ça…
— De toute façon, le type aussi est curieux.
Si tu regardes bien, personne ne sait vraiment d’où il vient ni qui il est. Il a débarqué un beau jour avec ses diplômes et ses travaux et tout a marché pour lui.
Et puis ce nom qu’il se donne : H. Dezaux, ridicule jeu de mots, pour masquer sa véritable identité.
Il aurait pu choisir Tryphon Tournesol, c’était pareil, personne n’aurait rien eu à redire.
Il est protégé, je te dis. Monsieur fait ce qu’il veut, comme il veut, c’est injuste !
— C’est vrai, mais il est brillant, tu ne peux pas le lui enlever.
Ses recherches sur l’eau ont fait avancer la science à pas de géants, et ses publications deviennent des best-sellers du monde scientifique.
Un phénomène, c’est un phénomène, ce gars.
— Ben, en attendant, le phénomène s’est barré, et j’ai entendu dire que des journalistes commençaient à roder autour d’ici, ils flairent le scoop.
Les deux hommes sortent du bâtiment, et aperçoivent sur le trottoir une voiture de la TV, et un journaliste qui commence à installer son matériel.
Ils pressent le pas et s’éloignent discrètement