C’est beau une ville qui se construit.
Surtout la nuit. Personne aux alentours. Les chantiers vides. Juste un labyrinthe de ferraille et peu de lumière. Pas trop, pas d’éblouissement. Juste assez pour se repérer.
Un espace de tranquillité. Personne pour vous troubler. Une solitude unique. Solitude qui n’a pas de prix en ville. Seule avec un espace pour errer, se perdre, se chercher. Un espace sans risque d’être dérangée. Enfin tant qu’il fait nuit.
Premières lueurs du jour, premiers désagréments. Pollution visuelle, pollution sonore… Détritus. Tant de bruit, trop de bruit. Fuir ! Fuir laideur de la ville à la lueur du jour. Fuir les barres grises, fuir ces gens ennuyeux.
Non, rien de tel qu’un chantier la nuit. Comme un morceau de campagne à la ville. Plus besoin de se cacher. Liberté, tranquillité et sincérité. Impression d’avoir le monde entier à ses pieds. Un monde déployé rien que pour nos rêves.
Tranquille, laissez-moi tranquille. Laissez-moi en paix près de ma grue…