Tandem

Deux compères canins discutaient sans rancune
Sur la profonde question de leurs pâtées communes

Bien que nourris, choyés, et mieux que bien traités
Il n’en restait pas moins qu’un extra culinaire
Leur paraissait tentant et plus que mérité,
Récompense justifiée pour gardiens téméraires

Point de ruse vilaine ni de salamalec
La solution gourmande leur tomba près du bec
Le jour où la voisine, qui adore les chiens
Revenait du marché, son cabas plus que plein

Le plus petit complice se coucha sur la route
Laissant croire à la dame une santé en déroute
Aussitôt affolée, elle lâcha son panier
Que le plus grand des deux s’empressa de fouiller

Un beau poulet rôti lui tomba sous la dent
Il repartit bien vite, en silence et prudent
Par un curieux miracle son compagnon bondit
Et sur ses courtes pattes rejoignit son ami

Le festin fut royal, la sieste mémorable...

J’en conclus qu’il faut qu’on s’entraide

Excellentissime !!!

Fais gaffe quand même quand tu reviens du marché : si tu vois un cabot geignant tout son savoir, passe ton chemin !

Excellent

Un poème en alexandrin quasi sans "faute", et c'est vrai que l'alexandrin donne un rythme particulier à la lecture.

Dommage que la phrase finale ne soit pas inclue dans un alexandrin. Quitte alors à la modifier légérement.

Bravo Silhène, tu as été fort inspirée par cette consigne que tu as suivi de main de maître.
En résulte un texte mélodieux et très agréable à lire

Belle association, d'une efficacité certaine !
Bravo pour ton texte !

Ecriture limpide et fluide, idée originale, tout y est pour cette fable très originale !

Ah ! La gourmandise ! Pas que chez les humains. Quand je vais au marché, je fais attention à mon sac en me méfiant des animaux à deux pattes. Je n'avais pas vu plus loin mais, après tout...! Bravo pour ton idée bien développée. Juste un petit regret pour le dernier vers qui est bien seulet. Mais moi aussi, la fin m'a donné du mal.