Les montagnes de mon père

Belle photo de couverture et superbe titre, qui te va comme un gant.
Tu ne pouvais choisir mieux, et on a envie de suivre Arsène dans une longue histoire racontée au fil des pages

Ambicaïre, c'est quoi ? Allez, Catsoniou, apprends-moi ton pays !

Alambicaïre : En patois limousin, désigne celui qui, l'hiver, passait dans les villages avec son alambic de façon à fabriquer l'eau de vie (la gnôle) à partir du marc de raisin, des prunes... que les propriétaires avaient conservés depuis l'automne à cette intention. Le parfum puissant de l'alcool chaud s'envolait par-dessus les toits, parfum que je sens encore affleurer à mes narines qui se souviennent ... Pour "bouillir" comme on disait alors, il fallait posséder un "droit" qui normalement n'était pas transmissible de père en fils. C'était le cas pour mon père qui, chaque année, retirait de la distillation du marc de de notre vigne quelques flacons de "blanche" dont je possède encore un ou deux précieux spécimen... Pour moi, bien sûr, c'est terminé et d'ailleurs, il y a déjà belle lurette que le passage de l'alambic a disparu de nos campagnes...
C'est bien ça, Cats ? Je n'ai pas trop déformé la vérité ? Bravo pour ton résumé au passage. Je vais essayer cette formule à mon tour.

Merci Jean-Pierre, me voilà encore plus savante (!) et enivrée(!) par votre belle région !

On retrouve une fois encore le Catsoniou amoureux de sa région et toujours prêt à faire partager cet amour aux fidèles lecteurs de Kaléidoplumes.

Lorsqu'on voyage déjà avec la 4ieme de couverture, on meurt d'envie de se plonger dans le reste du roman ...

Jean Pierre 19 écrit :

Citation :

l'alambic a disparu de nos campagnes...

Pas tout à fait ... Pas tout à fait, enfin j'espère parce que sinon qui c'est qui va transformer mes prunes en "gnôle" ? Il y a un garçon qui descend de vers Roche de Vic et fait les transformations à la demande en Basse-Corrèze et dans le Nord du Lot, et je connais deux "alambicaïres" qui distillent à domicile en toute légalité, mais pour combien de temps ?

Quant à mon thème, je n'ai aucun mérite : j'ai un ami qui ne s'appelle pas Arsène mais correspond pile poil au portrait et il est l'auteur d'un conte que ma moitié et moi-même avons trouvé fabuleux ...

Merci pour vos coms

Bien sûr, il existe encore quelques alambicaïres (et heureusement ! mais seulement à la demande comme tu le précises fort justement.
Je voulais pour ma part simplement noter qu'était révolu le temps où, régulièrement, chaque hiver, l'alambic se retrouvait pour une dizaine de jours sur la place du village et distillait à tour de bras... L'alambicaïre prenait l'eau dans la fontaine municipale et les paysans, en plus de leur marc ou de leurs fruits, apportaient le bois destiné à alimenter le foyer. Chez nous, c'est toujours le même qui est venu (de Grezes en Dordogne) fidèlement pendant des années...
Bien sûr, dès l'école terminée, -même si c'était parfaitement contraire à la morale que le maître nous enseignait chaque matin- les gamins que nous étions se retrouvaient autour de l'alambic de cuivre rouge -cette machine du diable comme disait une vieille femme-, dans les vapeurs chaudes d'alcool, à dévorer des yeux toutes les opérations successives que menait à bien l'homme de l'art, entouré des candidats à la distillation qui attendaient leur tour. Lorsque Jean d'Auvergne (le vent du nord) soufflait sur la placette, certains d'entre-eux avaient double chauffage. Pour les mains , il suffisait de les approcher du foyer ronflant et pour le reste, je vous laisse le soin de deviner...

génial une place des bancs !
j'adore les bancs !

Les amateurs de romans régionaux seront conquis par ta 4ème de couverture qui présente ton personnage d'une manière vivante et attachante: on est prêt à l'accompagner dans sa conquête d'une vie meilleure.

Que ce nouveau mot que j'apprends est joli ! Merci

Encore un beau récit du terroir typique de Catsoniou

trainmusical a écrit:

Encore un beau récit du terroir typique de Catsoniou

C'est ça, j'aurais dit pareil!

la force de ce 4ème de couverture réside aussi dans la connaissance de la région, qui perspire au travers des noms des localités. cela donne une belle assise régionale et vraie au roman . un beau point de vue