Tous les jours tu viens m’observer avec ton doux sourire. Tu ne sais pas que je te vois. Normal personne ne sait qui je suis réellement. Quand mon mari a voulu me laisser je ne l’ai pas supporté. Alors je l’ai étranglé de mes propres mains. Je ne pouvais pas le laisser me quitter. Mais je ne pouvais pas le tuer alors d’un coup j’ai lâché. Il m’a enfermée derrière cette glace.
Depuis je suis là, immobile et invisible. Condamnée à scruter ces mains en permanence. Enfermée derrière cette glace je ne peux même pas pleurer.
Et puis un jour tu es arrivé. Tu lui ressembles tu sais. Et tu m’as vue. Et depuis tous les jours tu viens m’observer avec ton doux sourire. Je voudrais te faire un signe. Mais je ne peux pas.
Tous les jours je te regarde en train de m’observer. Tu lui ressembles tu sais. Tous les jours j’espère que tu me tendes la main et me fasses sortir de ma prison. Alors je ne parlerai pas, je ne penserai rien. Je me laisserai tomber dans tes bras et on partira loin. Peut-être que cette fois cela se finira bien…
Tous les jours je te regarde. Tu lui ressembles tu sais… Ou alors serait-ce toi ? Suis-je folle ? Tu lui ressembles tellement. Cela fait si longtemps que je suis derrière ce miroir. Je ne sais plus qui je suis. Je sais juste que j’ai aimé. Que je t’ai aimé ? Et que cela m’a détruite. Qui que tu sois je t’en supplie fais-moi sortir !
Tu lui ressembles tant. Mais si c’est toi pourquoi me regardes-tu comme ça ? Tu es libre maintenant ! Ou alors une part de toi regretterait ? Tu sourirais juste pour cacher ta gêne. Tu as peur que je sorte ? Tu ne sais pas que je te vois ? Ne m’abandonne pas encore une fois. Je t’en supplie fait moi sortir. Je t’aimerai en silence, je ne penserai rien, je partirai loin. Ne m’abandonne pas ! Mais… est-ce vraiment toi ?
Un jour tu es venu avec Elle, lui montrer cette photo qui t’a inspiré. Puis tu m’as dit au revoir avec ce même sourire. Tu ne comprends rien ! Coincée derrière cette glace je ne peux pas pleurer. Mais c’est comme si je sentais mes larmes couler. Je ne sortirai donc jamais ? Je ne parlerai pas. Je ne penserai plus ça fait trop mal. Il n’y a plus d’espoir, je dois oublier !