La batterie. Comme le bruit des sabots des chevaux. Ils avancent l’œil rieur, optimistes vers l’avenir, ivres d’envie, ivres d’espaces.
Le voyage dure, dure, dure. Monotonie, paysage de désert, le sable, la poussière, l’ennui.
Au loin une oasis. L’envie et la joie reviennent. C’est là, là-bas. Au rythme des sabots et des chariots ils avancent, avancent, avancent. Encore et encore. Et puis toujours cette monotonie, ce même paysage.
Campement. Ils dansent autour du feu, entre les chariots en rond. Les femmes soulèvent leurs jupes, les hommes fument. Le feu s’attarde sous la lune et le ciel étoilé. Vers quelles étoiles vont-ils ? Repartir jour après jour. Crissement des roues des chariots. Vers un ailleurs, là-bas, là-bas, là-bas. La route infinie, la piste immense, le ciel sans horizon…