Allongée sur un banc public, les bras levés, le ventre à l'air je respire, enfin. Je peux enfin me retrouver, arrêter d'être quelqu'un d'autre, je n'ai plus besoin de me cacher. Je peux rire aux éclats sans que tu m'en empêches. Je peux courir jusqu'à en perdre haleine. Je peux fumer jusqu'à en perdre mes poumons, et mon argent. Je peux manger sans le regretter. J'ai retrouvé ma liberté. Tu m'emprisonnais. Tu n'étais qu'un amas de chaînes qui me retenaient. Tu es parti pour de bon. Cette pensée me soulage. Tu étais nocif, toxique, mauvais. Tu m'empoisonnais. Tu ne reviendras pas cette fois. Je vis bien mieux sans toi. Je vaux beaucoup mieux que toi. Tu n'es qu'un corps désespéré à la recherche d'amour. Tu es prêt à tout pour un amour que tu ne mérites pas, pas le mien. Je t'ai accordé bien trop de ma personne. Aujourd'hui tu me dégoutes. Alors merci. Merci de m'avoir quittée. Ma vie n'est que plus resplendissante sans rhume.