Un petit chaton, une jolie perruche s’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre, quand on est oiseau
Une jolie perruche, un petit chaton s’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre, quand on est félin
Ils avaient beau se répéter que lorsqu’on aime, rien n’est impossible
Ils voyaient bien qu’autour d’eux personne ne comprenait leur différence.
« C’est contre nature » répétait les bons pensants
« C’est dégoutant » hurlaient les ignorants
« La majorité refuse cette idée » assénaient les manifestants
« Haro sur les différents, faisons leur passer l’idée de s’aimer » vociféraient les extrémistes
Le petit chaton, la jolie perruche, serrés l’un contre l’autre, se donnaient du courage :
« Tu sais que je t’aime toi ? »Répétait le chaton
« Oui, je le sais, à deux c’est mieux, on est plus fort contre les préjugés » répondait la perruche
Alors, ils faisaient front, persuadés de leur bon droit :
«Nous possédons tous la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût et le toucher, nous devons nous nourrir pour ne pas mourir, dormir pour nous reposer, nous défendre contre l‘adversité. Nous avons un cœur qui bat et qui s’emballe lorsque l’amour croise notre chemin.
Un oiseau est-il si différent d’un chaton ? Hormis l’emballage, l’intérieur est si ressemblant. Et qui peut dire ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas ? Ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Celui que l’on peut aimer et celui qu’on ne peut pas ?
Nous nous aimons, et alors ? Si tu ne veux pas le voir, détourne ton regard !
Notre vie ne bouleversera pas la tienne. Dors tranquille, nous ne te menaçons pas !
Est-ce celui qui crie le plus fort qui détient la vérité ? Ou tous ces silencieux qui nous croisent, sourire aux lèvres et regard bienveillant ?
Un petit chaton, une jolie perruche s’aimaient d’amour tendre,
Ils savaient s’y prendre, pour se faire accepter
Une jolie perruche, un petit chaton s’aimaient d’amour tendre,
Et moi toute émue, j’ai ouvert mes bras.