Enfin… me voilà.
Ce n’est pas que je n’ai pas envie de vous voir( vous savez bien que je tiens beaucoup à vous) mais les problèmes que j’ai rencontrés pour arriver jusqu’ici sont de l’ordre d’un roman feuilleton et comme je dois rendre ma copie aujourd’hui, j’ai bien cru que je n’allais jamais pouvoir y arriver à cette foutue sortie qui, en fait, nécessitait un retour à la case départ ( mais sans toucher 20.000 francs)… dommage !
D’ailleurs à ce sujet, j’aimerais dire deux mots à l’architecte qui a conçu un plan pareil. C’est complètement dingue.
Déjà que l’entrée est étroite et vu que j’ai pris du poids j’ai bien vu que je ne passerais pas par la porte . Je suis donc entrée par le fenêtre qui heureusement était grande ouverte. Mais le premier pépin a surgi quand j’ai constaté que j’étais dans une pièce complètement fermée à clé, j’ai failli rebrousser chemin et abandonner la partie jusqu’à ce qu’ une âme charitable qui passait par là de l’autre coté et qui m’ entendant pousser de grands cris, a daigné venir me délivrer… tout en faisant me remarquer justement que les clés se trouvaient à l’intérieur sur la serrure. J’avais vraiment l’air d’une cloche …
Première leçon : comment marcher sur son amour propre, dire « merde et merci » et passer ensuite à autre chose…
Je me suis ainsi retrouvée devant des murs et des murs avec une infinité de couloirs. Lequel choisir ? that was mij question.
J’ai procédé par ordre : d’abord prendre celui de l’est, celui qui mène au soleil levant et je suis retombée en enfance avec mon pouce en bouche et mon doudou serré dans mes bras, j’appelais mon papa, ma maman .je savais bien que je n’avais plus l’âge à çà mais c’était plus fort que moi. Je goûtais au plaisir ancien de me sentir bercer au son de « dodo l’enfant do »
Deuxième leçon : la musique adoucit les mœurs .
Je crois que je me suis endormie car à midi j’avais déjà beaucoup grandi en basculant dans un autre couloir où une maîtresse d’école trônait dans une salle de classe et m’ordonnait de lire à haute voix, une fable de La Fontaine » Le corbeau et le renard ».
Comme je la connaissais par cœur, j’ai eu droit à une grande récréation. J’en avais besoin. Depuis le matin, j’avais vécu tant de choses incroyables que si je les racontais, personne , j’en suis sûre, ne me croirait .
Troisième leçon : il y a toujours une leçon dans les fables de La Fontaine
C’est en jouant à la balançoire dans la cour de la récré et en voulant aller de plus en plus haut que je me suis envolée à l’ouest dans le couloir à tentations où grouillaient plein de beaux garçons délicieux.
Ils voulaient tous faire avec moi un petit tour de piste. Et moi, je voulais tous les manger. A ce moment précis, mon éducation est revenue au galop me faire des ennuis, des scrupules et une culpabilité rabat-joie, de celle qui donne mal au ventre et empêche de dormir la nuit. Après de nombreuses tergiversations, des essais et des erreurs , j’ai choisi un homme pour le meilleur. Le plus beau, le plus grand et le plus fort naturellement. Depuis, je dors nettement mieux la nuit .
Quatrième leçon : la nuit porte conseil.
Comme vous voyez je n’ai pas perdu le nord.
A ce sujet, il est temps que je revienne sur terre, que je sorte de ce labyrinthe…
« il y a un temps pour tout » « on ne peut être et avoir été » comme disait mon père, ma mère, mes tantes …( cinquième et avant dernière leçon )
J’ai rendez vous avec Kalé…
Et je ne comprends toujours pas ce qui m’est arrivé.