Un mental de vainqueur.

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Nous l'avions tous pressenti, ce serait une terrible compétition.
Le temps de la préparation collective, le temps où chacun tourne un peu en rond, patiente, dans l'attente de la finale, tout cela était maintenant révolu.
Les choses sérieuses allaient bientôt commencer.
Les plus anciens d'entre nous avaient attiré notre attention sur les signes annonciateurs. Il est vrai que la tension était de plus en plus palpable.
Chacun se mettait en branle, tentant de rejoindre la meilleure place, Du moins celle qu'il estimait comme telle. Chacun cherchait à se convaincre qu'il serait le meilleur. Chacun savait que l'enjeu était de taille, qu'il n'y aurait pas de deuxième chance.

Juste quelques instants avant le déclenchement de l'assaut, je me suis souvenu, et du fond de mes origines est remontée cette phrase : "En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout."
Alors j'ai foncé.
La cohue était indescriptible, il n'y aurait pas de quartier, ce serait à la vie, à la mort, malheur à celui qui tombe en chemin, qui abandonne au premier obstacle.
Je gagnais du terrain sur les autres. Me répétant cette phrase : la volonté d'arriver suffit à tout.
Plus vite. Plus vite. Plus vite que tous les autres.
Porté par ce puissant courant de vie, j'arrivais le premier.
Victoire !

Signé : le spermatozoïde vainqueur.

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On se prend au jeu avec ce texte. L'imagination débordante qu'il nous faut  développer pour entrevoir un Lence Amstrong courbé sur son vélo, lors d'une arrivée d'étape !
Mais le sprint final ne manque pas de sel et la chute : elle nous skotche en nous surprenant qu'à moitié.   

Et moi je me croyais dans un marathon...
La chute :une fameuse surprise !

Comme quoi il est excessivement difficile de concourir   sur une consigne aussi difficile, notamment quand on est un spermatozoïde anonyme.

Mais quelle extraordinaire récompense au bout de ce chemin  escarpé (?)

Ben vlà aut' chose maintenant, on passe allègrement de Camus à la course des spermatozoïdes !
Camus doit se retourner dans sa tombe, "La peste" le poursuivant et il se sentira ainsi bien " L'étranger" dans cette histoire !
  

En fait,
j'ai failli faire un texte sérieux… sur l'absurdité de cette phrase,
Avec de tels propos on justifie le pire du pire.
On justifie :
la torture
Guantanamo

"En vérité, le chemin (le la torture) importe peu, la volonté d'arriver (à faire avouer) suffit à tout."

Le 3° Reich - la Shoah - Pol Pot - Mao - et autres tortionnaires au nom d'une idéologie...
En vérité, le chemin (de la dictature) importe peu, la volonté d'arriver (à la race pure) suffit à tout."

etc...
etc...

 

Alors j'ai tourné en dérision.....

Merci de nous avoir rappelé qu'au départ nous sommes tous des spermatozoïdes vainqueurs !
Ta chute savoureuse m'a rappelé un sketch du film de Woody Allen, "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander"

La chute est spectaculaire! Je te retrouve bien Alainx!