Il y a celui pour qui le chemin est juste le dehors nécessaire pour renouveler son oxygène.
Il y a celui pour qui le chemin est l'endroit où marcher, avec la lenteur afférente à cet exercice.
Il y a celui pour qui le chemin est une sorte de philosophie de la vie, et c'est le milieu qui est le plus essentiel.
Il y a celui pour qui le chemin est le lieu de la fuite, chaussé de semelles de vent, obstinément et avec rage.
Il y a celui pour qui le chemin est synonyme de solitude et de silence, une manière de trouver don souffle.
Il y a celui pour qui le chemin est un territoire de création où quand il marche, il écrit aussi, et celui-ci est riche deux fois.
Il y a celui pour qui le chemin est une manière d'accompagner le temps, et d'inscrire le rythme de son pas au grand horloger.
Il y a celui pour qui le chemin est sa façon à lui de caresser l'éternité en posant son regard sur tout ce qui l'entoure.
Il y a celui pour qui le chemin est faire l'expérience pure et dure d'un réel et en sortir grandi.
Il y a celui pour qui le chemin est source d'énergie continue, son électricité en somme.
Il y a celui pour qui le chemin est une errance solitaire, non une promenade, mais un pèlerinage.
Il y a celui pour qui le chemin est uniquement le moyen de défouler sa force physique : il court juste pour courir.
Il y a celui pour qui le chemin est source d'obstacles à combattre, et il aime çà.
Il y a celui pour qui le chemin est un simple bonheur car on rencontre toujours quelqu'un.
Il y a celui pour qui le chemin est juste là pour le souvenir et la mélancolie ; il erre toujours sur les chemins d'enfance.
Il y a celui pour qui le chemin est mystique ou politique, il a un bâton dans la main, le regard résolu et voit loin devant lui.
Il y a celui pour qui en vérité le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout.