Communication en une phrase

En ce jour du sept octobre de l'An de grâce mil neuf cent soixante-trois, me revoilà parmi vous, moi Jean Jacques François Robert Frédérique de la Talentueuse Semulpodïélak, adolescent de 14 ans, afin de vous transmettre une communication, et je prie mes ainés d'en prendre bonne note : en lieu et place des explications auxquelles nous aurions droit concernant la langue française, nous en avons rien à faire de la morale énoncée dans plusieurs citations tirées d'auteurs bien intentionnés ; entendre ensuite cet adulte s'y référer à chaque mot, nous donnant des exemples qui n'en finissent pas et faire des comparaisons de moments vécus quotidiennement, en ayant en plus l'effronterie de rabaisser nos gestes et paroles, car, selon lui, il n'est pas du bon usage de mal se conduire conformément aux us et coutumes des règles d'une vie bien élevée due à notre soi-disante éducation de bonne mœurs ; comme si ce digne monsieur se comportait mieux que nous, sans faille dans sa vie, pensant avoir toujours raison ; oui cet enseignant de français répondant au nom de Laurent-Marie Hemprunt de l'institution scolaire située au 54 de la rue Charles-premier Le Grand, en plein Nord-Ouest de la banlieue Sud de la capitale, quatrième étage, classe 4F, ferait mieux de nous parler de Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust, que de croire à la lettre sur tout ce qui est écrit dans le précis de grammaire française du belge Maurice Grévisse, fêtant aujourd'hui ses soixante-huit ans.

Ai pris bonne note, cher Jean Jacques François Robert Frédérique.

J'ai pas tout compris ; c'est pas grave !

oui tu as raison ! un peu de liberté que diable !
excellent

Merci à vous trois pour les commentaires

kz a écrit:

J'ai pas tout compris ; c'est pas grave !

Dans dans les années 60, les "Grévisses" étaient d'excellents livres de référence pour la langue française. Mais ce qui nous dérangeaient en tant qu'ado (qui n'étions pas mieux qu'aujourd'hui ), les phrases citées pour expliquer les règles de grammaire, étaient souvent trop moralisantes(*). Alors si nous avions le malheur de tomber sur un enseignant "De bonnes moeurs", ce fut assez pénible de l'entendre justifié telle ou telle phrase, car il nous prêchait cette morale

Donc imaginez-vous un jeune de 14 ans, comme Jean Jacques François Robert Frédérique, l'ennui que ça lui procurait, même issu de la famille de la Talentueuse Semulpodïélak...
D'où sa communication...

(*)Je crois savoir que les "Grévisse" d'aujourd'hui n'ont plus de telles citations moralisantes, mais que l'on me corrige si je me trompe

Je voudrais que tu m'énonces une de ses règles moralisantes...qu'on rigole un coup.

Charlotte, ça doit être du genre " Tous les enfants doivent obéir à leur professeur"
et/encore..." Je veux voir toutes les mains au-dessus du drap" dans le chapître sur l'accord de " tout, tous..." etc...
Trainmusical, j'ai tout bon, non ???
pour ton texte rebelle !