Skate

Remue-méninges au cœur du cœur
C’est comme ça que tu vas lorsqu’on t’a
Menti, t’as été trahie par un mentor menteur.

Des mots, des gros, comme un Cheval de Troie
Qui efface le disque dur de ton bonheur,
Effacés, mal placés : comme ta joie, ton émoi, ta foi.

Et là, tu te promènes en silence, sans baladeur.
Tu mourras par ce froid sous leur galère de neige,
Lentement, en attendant un déblayeur.

Mais sans mobile débile,
Ça ira crescendo, diminuendo
Crescendo, diminuendo…

Remue-méninges au cœur du cœur :
Pas chouette car ils te guettent,
Sournois, narquois, comme les bosses des ralentisseurs.

Non, t’as pas voulu escagasser tes vioques, leur semoule
Insensée, est-ce qu’ils pensaient
Que tu roulais dans la foulée, à la coule et
Comme une boule de glace ?

Nénette, variante,
Épatante, haletante,
Zigzagante sur ta planche blanche
Parmi les bosses colosses,
Sensass.

T’as qu’à zapper les ralentisseurs.

Il y a plein de choses dans ce texte, tellement que je m'en vais le relire encore avant de mettre un vrai comm'...

super bien rythmé !
bravo

Chouette texte, qui me fait penser à une énigme.
Qui la guette ? Et pourquoi "escagasser tes vioques" ? Hum, bien mystérieux tout cela, quelle est cette étrange histoire ?

Le déblayeur peut pas gommer les ralentisseurs ?
ça ferait une chouette de course !

Silhène a écrit:

Qui la guette ? Et pourquoi "escagasser tes vioques" ? Hum, bien mystérieux tout cela, quelle est cette étrange histoire ?

Ah zut, j'avais répondu ce matin mais mon message n'est pas passé.

J'ai dit que j'aimais les histoires qui avaient plus d'une interprétation !

Les mots choisis pour la consigne m'ont fait penser aux djeunz (mobile, mentor - de l'anglais, Cheval de Troie, ça va crescendo, etc) et en écoutant quelques slams de Grand Corps Malade, qui raconte toujours une histoire, cela m'a rappellé la jeune Avril Lavigne, une Canadienne, dont une des chansons célèbres était Sk8tr Boi. Elle aussi fait de la planche...J'ai donc raconté l'histoire d'une jeune fille qui a eu des histoires avec ses parents (tes vioques = tes vieux). À partir de là, on peut interpréter comme on veut la trahison par le mentor, la punition des parents (leur galère de neige, leur semoule, etc). Dans ma tête, c'étaient les parents qui guettaient, mais on peut en construire d'autres scénarios pour la fille...

Et un chouïa de la Lavigne pour ceux qui ne la connaissent pas, mais qui voudraient :

https://www.youtube.com/watch?v=NGXYAJoDWCk

Voilà.

Merci à vous pour votre intérêt et vos commentaires.

Merci Joye pour tes explications.

Avril Lavigne est connue aussi en France, mais pour la traduction des paroles, c'est une autre histoire ! Heureusement qu'internet est là

Un texte au rythme de la planche ! j'ai pas zappé, j'ai suivi la variante

Partout je guette, sous ma casquette
Mais rien,rien ,rien, pas une miette
et ch'suis pas sourde et muette.
Pas l'ombre d'une note
Pourtant l'est pas manchote
L'est plutôt polyglotte
Alors pourquoi, dis pourquoi
Joye, tu ne le slames pas toi
Ton texte à haute voix ??

Virulent ! Mais en parlant de cheval de Troie, méfie-toi des virus lents : celui du rhume par exemple qui te forcerait à faire du slab !
non sans avoir dit :

@Silhène, je t'en prie ! Merci à toi !

@Brigou, Flamm Du, et Joe, merci beaucoup !!!

@ Flamm Du : J'avais l'idée, mais je n'ai presque plus de voix, et je ne voudrais pas que les crapauds des environs pensent que je me moque d'eux !

Me le lirais-tu ?

Citation :

J'avais l'idée, mais je n'ai presque plus de voix, et je ne voudrais pas que les crapauds des environs pensent que je me moque d'eux !

Me le lirais-tu ?

Je ne m'en sens pas capable !
Mais il y a quelqu'un qui le ferait à merveille. (l'auteur du message au-dessus du tien)

Je comprends rien mais j'aime!
Y a de la rage dans ce texte super bien construit mais je ne capte pas, suis débile à mes heures.

J'avais vu le 'mentor menteur' different des parents et la nana n'osant pas parler de ses affaires de coeur avec eux.

Le passage qui me parle le plus est celui de la neige et l'inclusion des ralentisseurs, comme un contre-rhyme a l'histoire et comment elle est slammee, qui surprend mais renforce la detresse qui suinte.

@ Flamm Du : Ah, Joe est expert slammeur, c'est vrai, mais là, il nous faut la voix d'une nénette ! (et une qui peut prononcer correctement remue-méninges... ;o))

@Charlotte : Ne t'inquiète pas, c'est forcément ambigu, ce sont la rime et le rythme les vedettes du slam, moi, je trouve. Mais sache que tu me fais super plaisir en notant la construction...je m'y suis concentrée pour distinguer d'un rap.

@sprite : Ta réponse est très joliment exprimée !!!

Merci encore à tous, j'apprécie !

J'ai beaucoup aimé les trois premiers vers!

On a déjà dit le plus gros, alors j'en profite pour parler d'un détail qui m'a plu :
C'est "leur semoule" suivit par "Que tu roulais dans la foulée"
En lisant, j'ai remplacé la semoule par de la farine .
On change de recette, mais on retrouve une expression : "rouler dans la farine".

@ Bruyère : Merci !

@ Osi : Il y a longtemps, avant qu'on n'ait inventé l'Internet même, on disait pédaler dans la semoule (ou la choucroute). On en fait toujours, mais maintenant, on y roule (sur les planches, bien sûr), sans doute parce que tout va plus vite maintenant. Merci pour ton com' !

Super ce texte ! Nerveux et poétique, fallait le faire !

Musique sans musique, donc un vrai slam que j'aime

Citation :

Mais sans mobile débile,
Ça ira crescendo, diminuendo
Crescendo, diminuendo…

et la notation musicale y est Joye