À la volée. - Cet endroit a retenu l'attention d'humains.
- Comment tu le sais ?
- Et bien, j'ai trouvé au sol une feuille perdue dans l'herbe mouillée et on reconnait le grand salon.
- Ah oui ?
- J'ai l'impression qu'ils veulent consigner notre maison.
- Il faudrait avoir la possibilité de l'écrire nous-même cette consigne, mais je n'ai pas d'idées.
- Moi non plus, je ne suis pas inspirée pour décrire une tapisserie décollée, une belle fenêtre dans un piteux état.
- Et tu oublies un piano avec une seule patte, sur un plancher jonché de débris divers.
- Peux-être que des humains sollicitent du flouze pour retaper la demeure.
- Possible, cependant si ça devait être le cas, ce lieu ne sera plus à nous.
- Tu as raison, alors à nous de payer, mais comment ?
- Avec nos ailes, nous savons voler, toi en plus, tu es capable de voler des pièces de monnaie surtout quand elles brillent.
- Oh mais quelle réputation tu me donnes... moi une voleuse ?
- Mais non, rassures-toi, tu es aussi capable de voler des notes de musique pour jouer au piano des airs d'un opéra de Rossini. J'aimerais aussi entendre des mélodies d'une opérette de Strauss.
- Dis-donc, depuis le temps que nous bavardons, tu aurais déjà eu le temps de poser 1500 caractères sur ce clavier avec ta souris, ma chère chauve...
- Euh... non, il s'agit d'un clavier de piano. Par contre, Toi, Pie voleuse, tu as assez de plumes pour pondre des mots, moi pas !