La première fois, j'ai aperçu un petit minois sous un chapeau de paille. C’était sur feu Obsolettres je crois. Au tout début de nos blogs respectifs, il y a plus de 5 ans.
J’ai pensé que cette fillette avait un beau regard. Puis que tu devais être quelqu’un de bien ancré dans tes racines.
Tes posts, tes coms me montraient quelqu’un de fort à l’extérieur mais aussi faite de faiblesses que tu faisais tout pour cacher.
Notamment au travers de tes réflexions à la fois très sincères, et directes. Et ta façon de laisser l’autre parler, pour mieux comprendre. J’étais admirative et à la fois craintive.
Moi qui suis, oui, sincère, mais avec une tendance à toujours vouloir expliquer les choses, de manière à les faire passer en douceur. Par crainte de culpabiliser après.
Je t’ai admiré et craint dès nos premiers échanges. Je pense que revenaient en moi mon enfance, mon adolescence, ma jeunesse, dans les relations avec ma propre sœur.
Parce que vous vous ressemblez, c’est fou.
Comme toi, elle a le cœur sur la main, comme toi directe, voire trop parfois, comme toi fidèle en amitié, comme toi forte devant la maladie, les douleurs de la vie, comme toi un exemple pour tous les gens qui doutent.
Alors forcément, à force de te côtoyer, via internet, je ne pouvais que t’aimer.
Dans ton mot, tu mets que tu as compris qu’on pouvait aimer, être fidèle, avoir confiance, même à travers un écran. Je constate à quel point tu me comprends, et ça me rend plus forte.
Parce qu’un jour, proche j’espère, je serai capable de rencontrer les gens que j’aime, sans me faire de mal, sans leur faire de mal.
La phobie sociale est une saleté de handicap. Les gens s’imaginent qu’on refuse le contact parce qu’on refuse d’aimer, de faire confiance.
Ce n’est pas ça, ça peut l’être, mais ce n’est pas systématique.
La vérité dans toute son horreur, c’est qu’on est plein d’amour, c’est qu’on crève parfois d’envie d’aller vers l’autre, vers les autres. Mais y aller, c’est mourir un peu, c’est souffrir beaucoup, c’est donc ne rien donner, ou si peu.
Et toi, tu mérites bien mieux que des miettes.
J’ai mal quand je te sens triste Pati, je suis en colère lorsqu’on se trompe sur tes intentions, je suis accablée lorsque sur le forum, on te prend à partie, te pensant mal intentionnée.
Parce que oui, tu peux être maladroite, oui, tu peux être en colère, oui tu peux laisser aller tes mots, et ils peuvent être durs.
Mas ce n’est jamais, jamais pour des raisons futiles. Tu ne calcules rien, tu dis les choses comme tu les ressens. Je sais comme cela peut être difficile à entendre parfois. Mais c’est tout à ton honneur, car tu ne triches pas, jamais.
Je te remercie de m’avoir offert ton amitié.
Sans toi, le forum ne pourrait être ce qu’il est.
Au nom de la meute kaleido, je te remercie d’être ce que tu es.
Je te laisse le paquet de mouchoirs