Vrais semblants

CHAPITRE 1 : UN VOYAGE IMPOSÉ


Elle tournait et retournait dans ses mains le programme, reçu plusieurs semaines auparavant :

* lieu de rendez-vous : les Sarriettes, accès par le chemin à gauche, deux kilomètres après la sortie du village
* prévoir : nécessaire de toilette et vêtements pour deux jours ; restauration et hébergement sur place
Suivait un plan pour se rendre au dit village.

Aucun de ses compagnons de voyage ne tenait vraiment à ce séjour.
Ils avaient été choisis, ou plutôt désignés d’office, comme d’autres collègues avant eux, pour participer à ce séminaire.

- « Cohésion et motivation de l’équipe , pff tu parles d’un cadeau !
Et conjoints non invités, cela va de soit. Ou comment bousiller un week-end par une immersion forcée dans le boulot. »

Blandine tournait et retournait dans sa tête le moment d’égarement qui lui avait fait accepter cette hérésie. Elle n’avait pas vraiment eu le choix, et en était bien consciente, mais de là à accepter ce séjour débile sans protester, elle ne se reconnaissait pas.
Son mari avait admis la situation, elle lui était reconnaissante de ne pas avoir rendu les choses plus difficiles encore.

La voiture, louée pour l’occasion par la boîte, et conduite par un collègue, s’engageait maintenant dans le sentier qui menait aux Sarriettes.

Encore quelques minutes et les cinq collègues seraient accueillis, pris en charge, entourés, par le formateur.
« Ou plutôt surveillés », se disait Blandine, d’humeur de plus en plus morose…

Logés, nourris, Ok , mais quelle sera la contrepartie ?
Ont-ils emporté un jeu de cartes , au moins ? Quoique cinq pour la belote ...
Peut-être que le 5ème sera en mission forcée pendant que les 4 autres tenteront de profiter de l'hospitalité des Sarriettes ?

Pauvre Blandine! Je me demande dans quelle galère elle est allée se mettre Il me tarde de lire la suite...

Tout pour plaire ce séjour !
J'espère pour Blandine que le formateur ne sera pas la "cerise sur le gâteau".

Le genre de week-end dont on rêve tous....!!! Et pourtant la sariette ça sent bon la Provence....
Nous on eu droit à une thalasso comme ça et c'était pas mal du tout mais je sens que pour Blandine les choses ne vont pas se passer de la même manière....allez la suite maintenant!

Blandine dans l' "adventure land"
Ah, que d'inventions sataniques dans les séminaires d'entreprise !
Froid dans le dos ....
J'ai peur ...

Un séminaire! Blandine ne pouvait refuser! Je ne voudrais pas être à sa place. Je sens que le séjour va être difficile pour elle et ses collègues

CHAPITRE 2 : DES PRESENTATIONS


Bien qu’isolé, l’endroit était superbe, et le soleil radieux en cette fin avril. Les montagnes se découpaient au loin, bleutées dans une légère brume, et des collines entouraient la demeure accueillante, nichée dans la verdure et surplombant le petit village et la vallée en contrebas.
Un lieu idyllique, en apparence.

La voiture finit par stopper, les cinq occupants en descendirent et s’étirèrent, un peu ankylosés par les deux heures de voyage matinal.

Tout était silencieux, hormis le souffle du vent dans les arbres.
Et le plus curieux : aucun formateur à l’horizon.

- « Bon, on ne va pas rester là, lança Daniel, le boute-en-train de l’équipe. Avançons-nous, peut-être que le gars ne nous a pas entendu arriver. »

Ils trouvèrent l’entrée, bordée de part et d’autre par des camélias.

Chose étrange, la porte était grande ouverte. Elle donnait sur un large couloir qui semblait traverser la maison de part en part.

Ils pénétrèrent à l’intérieur, timidement, s’attendant à tomber nez-à-nez avec le formateur, mais personne ne semblait occuper les lieux.
-« On dirait une terrasse, là-bas, lança Blandine, allons voir, peut-être qu’il nous y attend. »

Ils se dirigèrent vers le bout du couloir de l’autre côté de la maison.

Elle fut la première à apercevoir l’objet, son hoquet de surprise alerta les autres.
Ils découvrirent, stupéfaits, au beau milieu de la terrasse, un couteau de boucher entièrement recouvert de sang, du manche à la pointe de la lame.


Aux exclamations succéda un silence pesant. La peur s’insinua autour d’eux, palpable. Elle les empêchait de réagir, de se secouer de l’espèce de torpeur qui était en train de les envahir.
Que s’était-il passé ? Pourquoi ce couteau, cette maison vide ?

Aucun d’eux n’en parlait, mais chacun se rendait compte maintenant du malaise qu’il éprouvait depuis l’arrivée aux Sarriettes. L’impression diffuse, gênante, que rien ne se déroulait comme prévu.

Daniel ouvrit enfin la bouche et les fit sursauter :

- « Bon, on fait quoi maintenant ?
- « En tout cas, répondit Clara, la seconde femme du groupe, je n’ai pas envie de rester dans cette baraque
On pourrait appeler la gendarmerie, ils débarqueraient ici et nous pourrions quitter cet endroit »

Les autres acquiescèrent, l’un deux commença à sortir son téléphone portable.

Tout d’un coup, la porte d’entrée se referma brusquement, en grinçant.
Ils se regardèrent en silence.
Des pas claquèrent dans le couloir, un homme fit son apparition.

L’air avenant, vêtu de façon décontractée, il ne marqua aucune surprise en les apercevant. Pas plus qu’il ne s’inquiéta du couteau bien visible en plein milieu de la terrasse.
-« Bonjour à tous, je suis Damien, votre formateur »

Hou là ! Ce formateur ne me dit rien qui vaille

Cette histoire est vraiment bien construite : les infos distillées à petite dose aiguisent l'impatience des lecteurs

Euuh, il est aveugle Damien? Parce qu'un formateur qui ne pipe pas mot sur le poignard moi ça me rassure pas vraiment!!!
En tout cas tu mènes ton histoire de main de maître Silhène! Et moi je suis complètement rentrée dedans et je plains de plus en plus cette pauvre Blandine. Allez vite la suite, STP

Moi je pense qu'avec de tels évènements, le stage ne sera pas de tout repos !

CHAPITRE 3 : DANS LE BAIN


Situation surréaliste.

D’un côté cinq personnes encore sous le coup d’une frayeur, de l’autre un inconnu qui les observe d’un air à la fois attentif et concentré.

-« Avez-vous apprécié ma petite mise en scène, lança l’homme, d’un ton parfaitement dégagé ?
C’est la première fois que je teste cette entrée en la matière, je la trouve très instructive pour décoder le comportement de mes élèves en situation de crise.
Je vous espionnais depuis l’étage, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de vous avoir causé tant d’émotions. »

-« Vous voulez dire que ce couteau … commença Blandine »

Le formateur le ramassa, le leur montra brièvement et le rangea dans un sac en plastique opaque.

-« Réaliste, non ? C’est du sang factice, qu’on trouve dans les boutiques de farces et attrapes. Je suis assez satisfait de mon idée, elle a bien fonctionné.

Maintenant, si vous le voulez bien, je vais vous montrer vos chambres, et nous pourrons débuter la formation dans une demi-heure »

Sans préambule, ils se retrouvèrent projetés dans le vif du sujet, et comme redouté, le séminaire se révéla pénible.

L’homme se montrait déroutant. Il pouvait être tout à tour sympathique ou très distant, passant d’une humeur à l’autre sans raison apparente.
Cette constante sensation de douche froide mit les nerfs des stagiaires à rude épreuve.

-« Il le fait exprès, disait Blandine, ce type est un malade, il nous étudie comme des souris de laboratoire. Heureusement que nous ne restons que deux jours, sinon nous finirions cinglés ! »

Clara sembla particulièrement éprouvée par l’ambiance qui régnait dans les lieux.
A l’étonnement de Blandine, qui la connaissait bien, elle se renferma sur elle-même et devint taciturne et très angoissée. A deux ou trois reprises Blandine essaya de la faire parler, mais elle se heurta à un mur.

C’est donc avec un immense soulagement qu’ils quittèrent les lieux le lendemain soir, désireux d’oublier ce regrettable week-end.


Mais quelques semaines plus tard…

Citation :

Mais quelques semaines plus tard…

On découvrirait un cadavre dans un placard
que ça ne m'étonnerait pas !

Un vrai psychpathe ce formateur! Pauvre Blandine.
En tout cas tu sais ménager le suspense!
Allez vite, l'épisode suivant, ce n'est pas humain de nous laisser dans une telle situation de stress au beau milieu de l'été!

De quoi vous dégoûter des stages à tout jamais!
Quelque chose me dit que les retombées de celui-ci pour la "Cohésion et motivation de l’équipe" ne seront pas ordinaires !

La suite promet tout plein de rebondissement ...

Ah non, alors ! Il s'en tire à bon compte...

C'est vrai que dans la vraie vie, c'est pareil !

Un tout grand J'ai bien aimé !

Citation :

Vous pourriez aussi vous rendre auprès de la famille du patron de Clara, massacré si sauvagement ?

Il n'avait qu'à pas inventer ce drôle de stage !
Mais n'est-ce pas dans le style de certaines formations en groupe dispensées par certains managers ?

En tous cas, tu nous as servi une belle histoire rondement menée !

Bravo pour ces vrais et faux semblants qui m'ont bien "accrochée"

Rhô... j'aurais bien aimé un chapitre supplémentaire moi!

C'est vrai, qu'à bien y réfléchir, ce formateur....
Comme l'inspecteur, je le surveille de près, au cas où il ferait encore des siennes

Raaahh mais, mais, mais, ça s'arrête là!!!!! Ooh non, encore un chapitre STP
J'adore les histoires machiavéliques moi....(et pas que moi apparemment...!)

Je decouvre toutes les sagas avec du retard, et je decouvre ton ecriture qui promet vraiment pour l'avenir.

Une histoire rondement menee et qui ne m'incite pas a m'inscrire a un stage quel qu'il soit