Un film qui m’a marquée ? Autant l’avouer, il y en a eu plusieurs.
Plutôt liés à de beaux et formatés spécimens dans ma tendre jeunesse.
Plutôt liés à des émotions plus intenses et sincères ensuite.
L’un de ces films : La leçon de piano.
Partie le voir un dimanche gris de juin, sans idée préconçue, je n’ai pas été déçue !
Je pourrais le décrire comme une gifle bienvenue en pleine figure, une évasion soudaine et brutale hors de ma petite existence.
Et la musique, ce piano, envoûtant et lancinant, que j’aime encore écouter, des années après.
Je suis sortie du film sonnée, groggy, envahie par les paysages de Nouvelle Zélande, la violence des sentiments, la puissance cruelle et entêtante de ce magnifique récit.
Mais tout a une fin, les films magiques aussi. A un moment, il a donc fallu regagner ma vieille voiture.
Et là, surprise ! La roue avant conducteur était salement crevée ! A tel point que, même perdue dans mes souvenirs émus du film, je l’ai repérée.
Zut, superzut ! La tuile !
La leçon de ce piano abandonné sur cette plage du bout du monde envahie par les vagues résonnait encore et toujours à mon esprit.
Et rien à faire, Baines ne sortirait pas de son bush sauvage pour remplacer ma roue moribonde…
Alors je m’y suis collée, pas d’autre solution.
Cric ? OK.
Roue de secours ? OK. Un tantinet dégonflée, certes, mais ça ira. Ne faisons pas la difficile !
Dévisser les boulons ? Heu, pas OK, ils sont coincés à bloc !!
Et maintenant je fais quoi, là, sur ce parking anonyme, inconnu, et vaguement hostile, tout d’un coup !
C’est LÀ, que le miracle se produit !
Une voiture s’arrête, un homme en descend et demande galamment si j’ai besoin d’aide.
Deux coups de pieds bien placés et trois tours de clés plus tard, la roue est changée, je suis soulagée.
Le charmant monsieur repart alors vers d’autres aventures.
Pour terminer, quelle est la leçon de cette pôv’ histoire ?
Un beau film romantique apporte l’évasion et en plus apprend à changer une roue !