William G. Smith détestait le thé.
Et pourtant, pour faire honneur à sa famille, il aurait dû y goûter…
Fatale erreur ! (comme le dit parfois son ordinateur !)
Son aïeul, William Georges I, s’illustra
bravement en participant à La Boston Tea Party en 1773.
Laquelle ne fut pas exactement une dégustation d’Earl Grey avec sandwichs au concombre mais plutôt une sanglante révolution qui bouta les British hors des Amériques ou les expédia au Far, Far West se faire scalper par les Indiens.
William G. Smith V, avec ses notions d’histoire rudimentaires et son cerveau de jeune américain formaté, ignorait qu’il descendait en fait en droite ligne ( à part quelques écarts ) des amours de Sitting Bull et d’Angéline, son arrière-arrière grand-mère.
Laquelle eut le bon sens de fuir le Tipi « just in time », pour épouser Georges Smith, rencontré dans la rivière où, elle se baignait toute nue, pour se débarrasser de l’odeur de Bull, car les taureaux, même assis, ça pue !
Ses gènes l’ayant gâté, William était beau comme un camion et riche à millions. Avec sa 4X4, son téléphone intelligent ( ça aide !) et son bel appartement dans Manhattan, tout le monde voulait être son ami sur Facebook,
Jusqu’au jour où…
Wills ( comme il aimait se faire appeler !) tomba raide amoureux d’une jeune étudiante anglaise.
Mary, férue d’histoire, avait cet été –là, trouvé un job d’étudiante sur Liberty Island sur laquelle est érigée « le plus beau cadeau de la France à l’Amérique », à savoir la Statue de la Liberté.
Wills s’y trouvait par hasard, pour l’enterrement de la vie de garçon de son meilleur ami. Tous deux , déguisés en « girls » de revue, avec bas résille et faux seins comme dans le film » Certains l’aiment chaud »…
La classe, quoi !
Mary les remarqua à peine, mais Wills n’abandonna pas. Il la poursuivit jour et nuit de ses assiduités, ne pouvant s’imaginer que son harcèlement se retournerait contre lui !
Car Mary, la futée, accepta un soir de le retrouver sur la petite plage derrière la statue.
Quand Wills arriva, il se trouva soudainement ligoté à l’arbre le plus proche, nu comme un ver, aspergé de goudron chaud et recouvert d’un épais duvet de plumes, bien collées sur tout le visage et le haut du corps.
Mary eut la bonté de lui expliquer ce supplice datant du 18e siècle et de la glorieuse Tea Party, son propre aïeul l’ayant subi, après avoir vu sa cargaison de thé versée dans l’eau de l’océan.
Mary avait étudié, Mary avait deux cousins fort costauds, venus lui prêter main forte.
Elle eut la bonté de lui ôter quelques plumes de la bouche et lui tendit une tasse de thé.
C’est pourquoi, ce jour-là, manque de bol, il a bu la tasse !
La fin de cette histoire est en bonus :
Va-t-il prendre goût, au thé autant qu’à la fille ?
Ou, sera-ce un remake de « La vengeance du Serpent à plumes ? »
Sujet: Du thé et des plumes... 
Lun 18 Juin 2012 - 18:50
Vraiment pas de bol, le pauvre Wills ! 
oh non il va fuir !!!
