Je vomis les tribus Cherokee ;
Je me fous de ce feuillu dont les verdures en fin d’été, sèchent comme des serpillières éreintées.
J’exècre les plumitifs serviles qui se prennent pour des oulipiens inspirés.
Je déteste l’idée même de soin sylvicole.
Je fuis l’ombre, surtout celle de mes congénères.
Et pour que nul n’en ignore, je peste sur les crèmes brûlées, les religieuses bigotes, les fruits confits, les endroits clos, les clôtures électriques, les commerces de proximité ;
J’évite le fenouil, le violet, les contrôleurs internes, les boîtes de vitesse, les torchons douteux, les omelettes froides, les jupes plissées, les tronches liftées ;
Je fustige les non-violents inflexibles, les despotes tendres, les évêques onctueux, les muezzins enroués, les popes distingués.
Bref, je coupe les ponts, je me débine, je déguerpis, je m’esbigne, je ronchonne, je grommelle, je rouspète, et… reste seul comme un ours teigneux, un deux de trèfle ou une rose rouge. Une rose rouge ?
Tiens, c’est pour toi, l’élue de mon cœur, puisque même si je peste, tu trouves moyen d’en rire plutôt que d’en pleurer !