La ville rose n’est plus qu’grise,
Il n’y a plus d’arbres dans la forêt,
Mais dans qu’elle galère me suis-je embarquée ?
Où sont passées toutes les choses qu’on m’a promises ?
Le baladeur, c’est dépassé ;
Le MP3, c’est démodé ;
L’ipod a fait son entrée.
Le monde écoute sans s’écouter.
Tout part en crescendo,
Depuis l’fond du bus, j’entends l’écho
Nous escagasser d’ses sons imbuvables ;
Le mobile – non dépassé – le portable,
Vibrant sans cesse sous l’son émis,
Répète « Le zzzi-zzzi, le zzzi-zzzi, le zzzi-zzzi… ».
Mais dans quelle galère me suis-je embarquée ?
Il n’y a plus d’arbres dans la forêt !
On m’a coincée d’vant la réalité,
J’aim’rais bien zapper,
Mais j’ai pas la télécommande ;
Où l’a-t-on mise ? je me demande.
Mon mentor m’apprend qu’la vie n’est pas une télé ;
Mais alors par où puis-je m’échapper ?
Tout c’remue-méninge est inutile,
Le monde me paraît alors si subtil.
L’cheval de Troie est déjà là,
Y a pas de variante dans tout c’qui est plat.
Où sont passées toutes les choses qu’on m’a promises ?
La ville rose n’est plus qu’grise.