J’admire à l’infini.

J’admire à l’infini.

Je goûte à ma satisfaction débordante
D’une nature de toute beauté,
Dominée par une végétation luxuriante
Dans le calme et la sérénité.

J’observe et admire ce paysage
Délimité au bord de l’Océan,
Par de gracieux rivages
Où gazouillent les oiseaux du Soleil-Levant.

La terre tremble subitement,
La mer s’agite sur les côtes à l’infini,
Les grandes vagues se déferlent précipitamment,
C’est l’horreur du tsunami.

Les souffrances croissent d’heure en heure,
Les destructions sont incalculables,
Les blessures mènent au malheur,
La mort est là inextricable.

Je lis des traits de visages
Aux émotions contenues.
Est-ce signe de courage
Ou signe de retenue ?

***

Pendant qu’il se posait cette question,
Il reçut un lourd objet sur son corps,
Comme venant du ciel de domination :
Encore un mort...

Quand la consigne, la tragique actualité et la profonde humanité de celui qui écrit se combinent.

Ton texte résume parfaitement la catatastrophe, alors que les images à sensation inondent nos écrans et que les journalistes nous sortent leur blabla incertain.

La dernière strophe est une claque dans la figure, mais je crois qu'hélas, elle décrit une horrible réalité...

Merci Silhène.
En effet, tu as compris que je ne supporte pas ces images de voyeurisme sur nos écrans et des commentaires à mon avis assez déplacés, comme oser dire que les Japonnais n'ont pas une si grande tristesse de ce qui leur arrive (Oui je l'ai entendu!).
Leurs sensibilités avec leurs douleurs, leurs pertes; je dis merde, ils sont comme nous, ils l'ont aussi! Et chaque mort, chaque disparu est un drame, d'où ma provocation à la fin.
Et la nature avec ses paysages infinis, nous la maitrisons heureusement pas...

Un poème qui est une invitation à la retenue , il suscite aussi la réflexion sur la beauté de nos paysages, naturelle ou agrémentée par la main de l'homme. En quelques secondes, tout est détruit...

Puissent les humains réfléchir à la fragilité de notre planète .

Et on peut se demander si les maitres des médias en tirent cet enseignement . Ne confondent-ils pas information toute légitime et voyeurisme excessif, ne recherchant en fait que l'exclusivité de l'image, du commentaire , voire de l'expertise ?

c'est pas mal du tout, train ! je sais que tu tiens toujours à ce que tes textes contiennent de toi, et te ressemblent.
ici, c'est plutôt réussi, bien qu'à mon avis, la dernière strophe soit de trop... je trouve qu'elle rajoute une touche inutile de catastrophisme à ton poème, dont on saisit sans aucune difficulté le thème, dès les premiers vers.
c'est un avis tout personnel, évidemment, mais j'aurais préféré une finale plus en demi-teinte, en non-dit, à l'image des japonais que tu mets à l'honneur, et qui développent l'art de la pudeur à l'extrême.

mais cela n'empeche pas l'émotion de passer, en tout cas