Ça commence, ce sont les réglages.
Les réglages des machines. Il faut que tout se mette en marche. La voix s’élève en langue étrangère. Se laisser porter par la voix calme et tranquille de cet homme, les mains courent sur le piano.
Me glisser dans la musique. Lâcher prise, se fondre dans la masse d’eau, se laisser porter par le courant de l’eau et le courant musical. Je refuse, je ne lâche pas prise. Pourquoi est-ce que je m’accroche ? À quoi est-ce que je m’accroche ? comme ces dernières nuits, passées à tourner et retourner dans mon lit , alors que je suis bien, en paix que tout roule, que je n’ai pas de souci particulier et que je dormais plutôt bien ces temps-ci ?
Cotre quoi est-ce que je lutte.
Allez laisse toi porter petite sœur, laisse toi aller, glisse toi dans les bras aimants, ne cherche plus à être dans le contrôle, relâche la tension de tes épaules, laisse toi aller...
Je pars je m’évade enfin, au son des tambours, envie de danser de marteler le sol aussi de mes pieds nus et de danser jusqu’à la transe, jusqu’à la transe tout donner, enfin tout donner, me dépouiller de tout ce qui m’encombre.
L’eau n’est plus qu’un filet léger, je me laisse porter par le courant, nue, fraîche, dans le soleil de l’été.