Lorsque Diane débarqua du yacht de Sheik Hamad Bin, elle avait des étoiles plein les yeux !
Pas à cause du soleil qui brillait de tous ses feux sur le petit port aux maisons de bois blanc…
Pas à cause de ces deux imbéciles qui l’attendaient, l’air béat, Thomas et Octave…
Non, non, elle avait son sponsor et ses contrats noir sur blanc !
Et c’est seule, qu’elle apostropha les deux savants.
« Allez, les mecs, la fête est finie ! La formule et vite ! »
Octave et Thomas tombaient des nues…
Comme un seul homme, ils répondirent « Mais enfin, chérie, quelle formule ? »
Diane s’impatienta :
« Celle qui change l’eau en énergie, ne me prenez pas pour une oie blanche ! »
( Pour ça, aucun danger pensèrent-ils en même temps !)
" Celle que vous venez de vendre aux Chinois ! "
Les deux hommes éclatèrent de rire.
« Et toi aussi, tu y as cru alors ? » s’écria Thomas.
« Mais, ma chère amie, tout cela ne fut que supercherie ! » surenchérit Octave.
« En effet, nous avons monté cette histoire de toutes pièces, nous voulions te gâter un peu, tous les deux, n’est-ce-pas cher ami ? » s’enquit Thomas
Octave rougit, s’étant dans un moment d’égarement dû à l’abus de Chardonnay, confié et confessé à son ami, lequel lui avait pardonné dans un accès de largesse ( également dû à une consommation excessive de Chardonnay ! Ah, ce Chardonnay, quel traître !)
Diane fulminait sur place « Expliquez-vous, bon Dieu ! »
Et ils expliquèrent…
Comment ils avaient créé de toute pièce une invention qui n’en était pas une…
Comment ils en avaient répandu la rumeur dans le monde entier…
Comment les services secrets eux même n’y avaient vu que du feu …
Comment ils avaient simulé leur enlèvement…
Comment les avions, les voitures, les bateaux expérimentés sur Thousand Island, roulaient tout simplement avec leur carburant normal, habilement dissimulé dans des bidons et pompes sous un camouflage portant à croire qu’ils contenaient de l’eau.
« Dans un premier temps, les Chinois n’y ont vu que du feu, le temps qu’ils s’en aperçoivent, nous serons loin tous les trois ! » dit Thomas
« Et riches avec ça ! » ajouta Octave en montrant des sacs contenant des liasses de dollars canadiens en petites coupures.
« Sans moi ! » rétorqua Diane en regagnant précipitamment le yacht de son cher sheik.
« Au moins, il nous reste l’argent ! » soupira Thomas.
« Pas si sûr, mon ami ! » souffla Octave en apercevant Douchkine et Wilson qui se dirigeaient vers eux, revolver au poing.
Lesquels laminèrent les précieux sacs en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire et…éclatèrent de rire !
« Des faux billets ! You idiots ! » triomphait Wilson
« Da, Da ! On ne peut vraiment pas faire confiance aux Chinois » ajouta Douchkine.
Et l’affaire aurait pu se terminer là…
A suivre