L’envie me vient de vous faire apprécier une spécialité belge, aussi connue que la Grand-Place de Bruxelles et le Manneken-Pis, plus raffinée que les traditionnelles moules/frites et que les bières Leffe ou Grimbergen : La Praline !
La Praline est un chocolat.
Oui, mais pas n’importe lequel !
Un petit carré, un petit rectangle ou toute autre forme guère plus grande qu’un morceau de sucre, des variétés incroyables, des saveurs à damner un saint !
Déclinée en noir ou en blanc ( la célèbre « Manon » !), en chocolat fondant ou praliné, fourrée aux amandes, aux noisettes voire aux agrumes, à la crème pâtissière ou à la crème « au beurre », parfumée à la liqueur ou au rhum, quelque soit le choix, la praline est tout simplement divine !
Comme disait ma grand-mère : « C’est le petit Jésus en culotte de velours ! »
Car la praline existe depuis deux siècles si pas plus… (Je suis loin de Monsieur Google quand j’écris ces lignes !) On dit que sa création date du temps où les Belges colonisaient le Congo et en rapportaient des grains de café et de cacao…
Car, la praline est belge, Mesdames et Messieurs, je le revendique haut et fort !
Et bien que les petits Suisses se la soient appropriée sans vergogne, ( grâce à leurs machines à fabriquer des sous) bien que nous avons vu, le cœur au bout des lèvres, s’helvétiser le célébrissime éléphant barrissant « Côte d’Or », la praline reste et restera un produit de notre terroir !
Aussi belge que le Grand Jacques ( Brel), que Rubens, Magritte et Philippe Gelück réunis !
Et mon sang ne fait qu’un tour quand je vois l’enseigne « Jeff de Bruges » qui est aussi belge qu’Obama est chinois !
Ne soyez pas dupe, c’est de la pub !
Malgré des appellations aux noms à consonance vaguement étrangères ( « Neuhaus », »Godiva », « Galler », « Léonidas », « Marcolini » ) la Praline fait partie de notre belgitude !
La Praline donne bonne mine, la Praline est d’humeur câline, renforce la mémoire , affine vos papilles et non, non et non, ne fait pas grossir !
La Praline se pose en première ligne sur le podium des cadeaux-souvenirs.
Elle se vend en « ballotin »,une boîte en carton doré.
Par deux, ( pour les amoureux ou…les radins !) par 25O gr, 5OO gr ou au kilo, selon votre gourmandise ou…votre portefeuille.
Car la Praline n’est point un vulgaire chocolat, c’est un produit de luxe !
Vous ne la trouverez ni chez un épicier, ni au supermarché, uniquement chez un chocolatier ayant pignon sur rue ! Ou comme le bon vin, à la source , chez le fabricant en personne !
L’an dernier, la Praline fut l’objet d’une compétition hors du commun.
Sous l’impulsion du Maître-Chocolatier ( belge ) Pierre Marcolini, de grands chefs internationaux furent invités à Bruxelles pour y créer leur propre praline. Chacun déclara que cela n’était pas une mince affaire !
Fabriquer ce petit chef-d’ œuvre artisanal aux formes diverses et aux dessins de simples à sophistiqués, exige une patience, une dextérité et une habileté à varier arômes et goûts hors du commun.
Il est de bon ton d’offrir la Praline en toutes occasions : à Noël, à un anniversaire, pour une promotion ou une simple invitation !
Elle se faufile partout, la coquine : à la St Valentin, en fin d’année scolaire pour un beau bulletin ou pour remercier Monsieur l’Instituteur d’avoir supporté votre gamine !
Elle décroche la timbale à l’hôpital car quand le Grand Jacques ( Brel ) chantait :
« J’vous ai apporté des bonbons, paske les fleurs, ça est périssable… »
Il avait bien raison et pensait « Pralines » mais ça n’allait pas à cause de la rime !!!