Je ne sais pas écrire ici.
Il y fait trop sombre, trop bruyant, trop violent.
Je voudrais boucher mes oreilles, fermer les yeux et crier.
Où donc, est la sortie ?
Je me perds dans les couloirs de brume et de bruit.
Mes doigts se paralysent et mes mains se crispent sous ce froid.
Pour écrire, il me faut soleil au clair de lune.
Pour écrire, il me faut chaleur, paix et sourires.
Je ne peux pas écrire ici.
Il y a trop de monde, trop de masques. Tout est travesti.
Je voudrais changer de place, de rue, de vie.
Où donc, est la porte à ouvrir ?
Je frappe aux bras des fenêtres , des hommes, des femmes.
Mon cœur se tord et mon ventre hurle famine.
Pour écrire, il me faut amour , air pur et bord de ciel.
Pour écrire, il me faut retraite, silence et Dieu.
Je ne veux pas écrire ici.
Il y fait trop noir, trop blanc, trop cru.
Je voudrais tuer la mort, abolir la peine de vivre et danser à la joie.
Où donc, sont les baisers donnés, repris, volés sur les joues d’un aimé ?
Mon corps a soif, mon corps en appelle à l’infini.
Pour écrire, il me faut « luxe, calme et volupté ».
Pour écrire, il me faut « ordre, beauté »
Pour écrire, il me faut l’éternité.