La vie est comme le mécanisme d’une vieille horloge.
Avec le temps les rouages se fatiguent, les aiguilles s’arrêtent de tourner.
Mais l’horloge conserve sa grâce : la beauté du cadran et des minutes déjà écoulées.
Et toi pépé, horloger, n’est-il pas normal que plus que quiconque tu ressembles à la vieille horloge ?
Toi qui as toujours été minutieux et précis comme la succession des tics-tacs,
Toi qui a toujours été patient et calme comme ces aiguilles tournant autour du cadran.
Comme l’horloge tu as brillé dans le passé et bien que tu ne sois plus là, tu auras toujours toute ta majesté dans nos souvenirs.
Pour toi, de temps en temps j’arrêterai la marche frénétique du temps.
Pour toi, je bloquerai les aiguilles quelques instants.
Et je me souviendrai…
Me souvenir que tu étais gai comme un pinson et racontais des blagues à foison,
Me souvenir que tu peignais des paysages de toutes les couleurs et des personnes de toutes les grandeurs.
Me souvenir de tes rêves fantaisistes que tu racontais avec brillo.
Et tant d’autres choses qui peuvent paraître insignifiantes mais ont compté parce qu’on les a faites ensemble.
Aurais-je tant écrit si tes récits n’avaient pas tant cultivés ma fantaisie ?
Aurais-je dessiné si je ne t’avais pas vu peindre ? …
Je ne suis pas une artiste mais je voulais juste te dédier cette simple poésie pour te dire merci.
Merci pour ce que tu as fait et aurais voulu faire mais n’en a pas eu le temps.
Merci pour ce que tu n’as pas imaginé faire pour moi mais qui a quand même compté dans ma vie.
Merci de m’avoir servi de modèle et aidé à réaliser ou tenter de réaliser certains de mes rêves.
Pour toi, de temps en temps j’arrêterai la marche frénétique du temps.
Pour toi, je bloquerai les aiguilles quelques instants
Et je me souviendrai du grand-père que tu as été…