Message pour Dimitri

Quel texte émouvant, et plein de force!

Tres emouvant Amanda. J'ai cependant envie de demander: Laurent ne sait-il pas et ne pretend-il pas? voulant proteger ceux qu'il croit ne savent pas... Et s'ils osaient se l'avouer d'un cote a l'autre?

Se rechauffer ensemble... ah oui...!

J'ai vu Laurent pendant les vacances, il parlait et raisonnait comme avant. Il prend de la morphine, je n'en connais pas les effets, peut-être est-ce cela qui le rend euphorique ?
Non, Laurent n'est pas un simulateur, c'est un être simple, incapable de dissimuler quoi que ce soit !
J'ai écrit ce texte pour son fils, actuellement en apprentissage ( il a 16 ans) chez le pépiniériste de mon village.
Je vis intensément cette situation et je reste admirative devant la manière dont Laurent et ceux qui l'entourent ( voisins, amis, connaissances) se comportent.
Une leçon pou nous citadins qui courons chez le médecin au moindre bobo !

Beaucoup d'émotion.

un texte fort. émouvant, forcément... même si "ne pas dire" ne fait pas partie de mes croyances, en ce cas d'espèce, je peux comprendre ce choix... j'espère juste que personne n'aura le regret de ne pas avoir pu dire...

je t'envoie mes pensées amicales, amanda, tu en auras besoin, je pense

Un beau texte, fort, percutant, émouvant...

Un texte sobre et émouvant, très beau et dont j'aime l'écriture. Bon courage à toi et à l'entourage de Laurent et Dimitri.
Et puis un petit clin d'oeil aux partisans du "dire" Il n'y a jamais de regret à avoir dit, du côté de ceux qui ont dit?

J'ai lu ton texte avec beaucoup d'émotion car il fait écho en moi à une douleur récente. Merci Amanda pour Laurent et Dimitri !

Dans cette ode à l'espoir :

"Ton Papa y croit à la vie
Il ne renonce pas
Il ne baisse pas les bras…"

Il est un sentiment qu'on aimerait voir en toutes circonstances face à l'adversité

réponse au clin d'œil de plume : non, pas encore
par contre, pour l'inverse (ne pas dire) là, oui, j'en ai souvent vu, des regrets... chez les malades ou chez leurs proches. le pire étant quand ce sont les deux qui regrettent le manque de parole sans fard... on se sent, en tant qu'accompagnants au courant, d'une rare inutilité...

Idem pour moi concernant le dernier commentaire de Pati, les non-dits peuvent être très douloureux.

Bien sûr que les non dits sont douloureux et que souvent il est sans doute préférable de dire dans l'immense majorité des cas. Je voulais simplement rappeler qu'il s'agit d'un choix personnel et que la propension à vouloir dire à tout prix parce c'est soi-disant préférable, a fait des dégâts quand elle n'a pas été accompagnée. Le texte d'Amanda illustre bien le cas de celui qui ne veut pas savoir pour rester debout et je trouve injuste de rajouter de la culpabilité à une situation déjà dure à vivre.
Je précise qu'il ne s'agit pas pour moi d'une polémique, simplement j'avais envie de me faire l'écho d'un autre point de vue qui s'exprime difficilement parce que c'est mieux de dire (et c'est le plus souvent vrai quand c'est le bon moment)

Pour clore cette discussion : Laurent se sait atteint d'un cancer, bien sûr que les médecins lui ont dit puisqu'il a subi chimio etc....
Mais il garde VRAIMENT en lui l'espoir naïf de s'en sortir.
Il est paralysé jusqu'à la taille et a demandé à notre ami, en charge du Hameau de lui trouver un logement où il pourrait entrer en chaise roulante sans avoir à gravir des escaliers comme c'est le cas maintenant.

Notre ami lui a dit qu'il lui en avait trouvé un : est-ce mal ?
Nous avons aussi posé la question de l'euthanasie ( comme pratiquée en Belgique, non pas une injection mais un arrêt des médicaments sauf la morphine) et en France, c'est hors de question.

Laurent devrait déjà être "parti" depuis mi-janvier puisque son cancer est généralisé et que la moëlle épinière est atteinte.
Et bien, j'ai eu des nouvelles hier, il est toujours là, conscient et confiant.
Et Content de se sentir entouré d'amis...

Alors Pati, aurais-tu le courage de lui dire : " Tu vas mourir, Laurent " ??
Moi pas

En France il existe des structure où on arrête toutes les chimios et ou on ne fait que soulager les malades.
Ce sont des petites structures, dans des cliniques, parfois dans des maisons de convalescence.
J'ai eu la chance d'en découvrir une dans la haute Garonne. Un maison au milieus d'un grand parc avec une toute ptite unité d'une dizaine de lits de soins palliatifs.
Ma mère n'a jamais eu de chimiothérapie. Elle y a passé 1 mois, elle s'est éteinte tout doucement, sans souffrir, grâce à une équipe médicale formidable.
J'ai eu la chance dans ce parcours de trouver les bonnes personnes au bon moment:
- Le médecin de famille qui a compris tout de suite ma demande de ne lui faire subir aucun traitemetn aggressif, si ce n'est la biopsie en milieu hospitalier pour confirmer le diagnostic, puis la pose d'un cathéter quand c'est devenu nécessaire.
- Le service neurologique de l'hôpital Purpan et particulièrement l'assistance sociale qui m'a recommandée de sortir ma mère le plus tôt possible apres la bioptie pour que son état se dégrade chez elle et que l'hôpital ne sois pas dans l'obligation de la garder.
- Ma psy de l'époque qui m'a parlée de cette struture dont elle était l'une des 2 psychiatres et qui a tout fait pour qu'on accepte ma mère.
- L'équipe médicale et notamment une jeune mèdecin de 35 ans qui a compris et fait en sorte que mes demandes se concrétisent.
- Le personnel médical, des infirmières au personnel de ménage, qui ont tourjours donné le maximum d'eux même pour soulager les patients.
Ainsi je n'ai pas découvert un mouroir mais un lieu de fin de vie qui permet de vivre pleinement, au milileu des vivants, les dernières semaines.
En France on peut se batttre contre les institutions qui pensent tout savoir.
Il y a plein de gens qui peuvent aider le moment venu. Et surtout si on a des convictions il faut aller au bout sans se laisser influencer, faire peut être des choix douloureux mais au final on sort toujours gagnant.
Si vous formulez bien votre demande, si vous êtes convaincu de votre choix, il y a des solutions.

Merci Admin' je transmets.
Laurent est également entouré de psychologues mais c'est le corps médical de l'hôpital où il se trouve qui refuse.
Laurent n'a pas de moyens financiers ( on a d'ailleurs ouvert un fonds de soutien pour Dimitri ) et ne peut se permettre de se déplacer à l'autre bout de la France.
Mais je vais informer qui de droit !
Merci à vous tous, je suis très touchée par votre soutien !

Je pense qu'il existe ces petites structures un peu partout en France. Ce sont souvent des unités qui dépendent d'hopitaux ou de cliniques. Tout est pris en charge par la sécu et les mutuelles. Je n'ai rien déboursé pour ma mère. Pourtant, la structure se trouvait à 200km de chez elle.
Il faut souvent en parler aux psys, au mèdecin, aux infirmières car il faut parfois aller dans un autre département et le personnel médical n'est pas forcément au courant.
Il faut surtout que la famille soit d'accord, et le patient aussi si il est en état de comprendre et de choisir.
Ce sont des choses qui ne se disent pas, sauf quand l'urgence est là. C'est tellement difficile de parler de ça. C'est pourquoi moi même j'ai parlé à mes enfants après le décès de ma mère, pour leur expliquer pourquoi j'avais pris cette décision et surtotu pour leur dire, dans la pleine force de l'âge, ce que je voulais pour moi le jour où.....

je confirme les propos d'admin. ma mère a fait plusieurs séjours dans une unité de ce genre. dans celle-ci, ils proposaient des séjours courts, ou définitifs, en fonction des besoins de chacun.

quand je dis "tout dire", amanda, il est bien évident qu'il n'est pas question de culpabiliser qui que ce soit, ni de forcer le patient à un point de vue difficilement supportable à ses yeux.
mon travail de bénévole consiste à offrir la possibilité de parler de ce qui angoisse le patient, de choses qu'en général ils refusent d'évoquer avec leurs proches. ils ont tous leurs raisons de ne pas dire... soit ils ne veulent pas peiner encore plus leurs proches, soit ce sont les proches qui ne savent pas comment parler de la mort de quelqu'un qu'ils aiment... bref, tout plein de raisons différentes, et elles sont toutes valables.
le principal reste (à mes yeux du moins) que le patient (ou parfois la famille) sache qu'il y a quelqu'un à qui ils peuvent parler librement.

et tu sais, ce n'est pas en parlant de la mort, qu'on la fait venir. ma mère a su de suite qu'elle ne réchapperait pas de son cancer. on en a très longuement parlé, et très souvent. c'était son choix à elle. et elle a tenu bien plus longtemps que ce qu'on lui avait prédit, comme espérence de vie. (ils avaient dit 6 mois, elle a vécu deux ans et demie de plus que ce qu'ils pensaient !)

l'important reste que le patient et ses proches vivent cette période au mieux, et au mieux pour chacun.