DE L’ATTENTE…
Un petit spermatozoïde s’introduit dans mon cerveau et y entame un drôle de parcours.
Tantôt il s’y tapit, tranquille, pour un petit somme…
Tantôt il se réveille d’un coup sec pour me rappeler à l’ordre…
J’ai honte, je ne trouve rien cette semaine !
Maudite consigne que voilà, mais qui a eu cette idée-là ?
Sapristi, c’est moi !
Prise à mon propre jeu, piégée…
Rien, rien de rien…
Ma chandelle est morte.
Mes neurones sont anesthésiés.
J’ai perdu ma plume mon ami Pierrot…
A LA DECOUVERTE…
Un mot happé au vol, une image fugace, un son incongru, une odeur pénétrante…
Un souvenir, une rencontre,
Titillent en moi, une ébauche d’idée.
Vite, je la note, de peur qu’elle ne s’échappe.
Parfois même sur un bloc de papier pas loin de mon lit…
Je laisse reposer comme une pâte à gâteau.
Elle monte toute seule, prenant le temps qu’il faut.
Je relis, je biffe, je barre ( merci ordi chéri, tu me facilites la tâche !)
Et puis c’est fini.Je clique sur « envoyer » avec un soupir d’aise…
DE LA CONCEPTION…
Un petit spermatozoïde entame avec ardeur une salsa dans ma tête.
J’en suis tellement émoustillée que les mots coulent de source !
Mon crayon court tout seul sur le papier ( j’en ai toujours sur moi, utile en toutes ( !) circonstances )
Ou alors, mes doigts pianotent à tout va sur le clavier si je suis chez moi.
« Damned » ! Pas plus de 3OOO caractères, espaces compris !
Je déborde déjà largement !
La mort dans l’âme, je rature, efface, tranche dans le vif…
Dur, dur…
A L’EXPULSION…
J’aurais tellement voulu garder ce paragraphe-là.
Mais il faut bien faire une fin.
Sur « envoyer », je clique…
La seule touche manuelle dans cette écriture automatique.