Et si jamais demain, tu me quittais
Que serais-je sans toi ?
Car tu es mon tout petit, tu es mon amour, mon enfant, mon bébé adoré…
Je ne veux pas penser à demain, à quand tu seras grand, je suis si bien avec toi dans mes bras, je suis si bien avec toi contre mes seins à téter, c’est comme si toi et moi nous étions « un ». Je suis par toi et tu es par moi.
Ton père dit que j’exagère, que je suis un peu folle de t’aimer comme çà, il dit que je te devrais te laisser respirer parfois loin de moi, il dit que je te donne trop de baisers, il dit que je devrais te laisser dormir la nuit sans te réveiller à vérifier si tu es toujours bien emmailloté , bien réchauffé, bien vivant.
Mais je suis difficilement raisonnable, j’ai souvent peur pour toi, j’ai peur que tu aies froid, j’ai peur que tu aies chaud, que tu aies faim de moi. C’est pour cela que je suis toujours là, près de toi.
Mais quand je vois ton père te prendre à moi dans ses grands bras et quand je te vois t’accrocher à ses doigts, je suis rassurée, je me dis que je ne suis pas seule pour t’élever et faire de toi un grand.
Et si jamais demain, tu me quittais et… cela arrivera demain, je tenterai de te cacher mes larmes, ma peine d’être séparée de toi mais je ne suis sûre de rien.
Une mère, c’est un si grand mystère d’amour qu’il faut lui pardonner de parfois trop aimer.