- Je me disais bien qu’on se retrouverait un jour quelque part.
Et te voilà, ici, avec moi… quel hasard ! Tu cours un grand risque, ma petite, à t’aventurer dans cette maison à cafards.
-Ah bon et pourquoi ? Je n’ai peur de rien ni de personne et surtout pas de toi.
Que peux- tu, grand prétentieux, contre les centaines, que dis je, les milliers de souris qui ont élu ici leur domicile fixe.
Toi, tu n’es qu’un errant, un fainéant qui se lèche et se pourlèche de vanité, vautré dans un fauteuil plein de puces. Ne sors surtout pas tes griffes ou tu auras affaire à une armée de furies.
-Tais toi, tu ne sais pas à qui tu parles. Je suis un chat et un chat de ma race, cela se respecte. Donne moi à manger, j’ai une faim d’ogre à te bouffer toi et tes consoeurs toutes crues .
Sais-tu que tu es toujours aussi appétissante ?
Sais- tu que pour moi, tu es la plus belle de toutes les souris et je te dis pas combien j’en ai dragué et consommé: des blanches aux yeux rouges, des grises aux grosses fesses, des intellectuelles à lunettes qui travaillent dans les laboratoires. Mais des bombes… je n’en connais qu’une : toi !
- Ah je te reconnais bien là, des flatteries et encore des flatteries en veux-tu- en voilà, mais tu ne m’y reprendras plus .Tu te fous de moi.
Quant à te donner à manger, tu peux toujours rêver !
Dégage, va voir dans le piano si j’y suis.
- Un piano c’est bon pour se planquer et se donner des frissons musicaux délicieux ... je me disais justement qu’on pourrait éventuellement ensemble y accorder nos violons.
- Plutôt crever que de coucher entre tes pattes, sale obsédé
- Tu l'auras voulu...
- Au secours, au secours....