Pousser la porte, sur la pointe des pieds, sous la pointe de notes.
Prendre ses marques.
Oser ? Ou pas…
Oser !
Porte épaisse en bois ouverte sur le silence, à l’abri du soleil, à l’abri du froid, à peine.
Lumière rouge qui brille tout au fond.
Je cherche, du regard, du cœur ou du corps, où mes pas vont m’amener…
Je ne crois pas en toi Dieu inhumain, je ne crois plus en toi Dieu si loin de nous, si loin de tout…
J’envie ta maison, j’envie tes longs bancs de bois où j’aime me poser, j’envie cette lumière tamisée où j’ose me plonger… Mais je ne crois pas en toi.
Parfois besoin de crier, de hurler, de blasphémer, que ce lieu est à moi, que je peux t’y maudire, aussi… Mais je ne crois pas en toi !
Pas envie de sortir, d’affronter, envie d’une voix, qui s’élève, pour te dire que tu fais fausse route, que si tu n’es pas là, c’est que tu n’es pas !
Te dire que jamais les cris ne pourront être oubliés, ni le bruit des bottes d’une armée, ni le rire des bourreaux, ni les pleurs de celui qui reste.
Je ne crois pas en toi, j’’aime ta maison, je l’investis pour me prier de rester, toujours et à jamais, en colère…
Fou le camp, Dieu des non vivants, et laisse nous pleurer en paix, puis sortir, apaisé,
et enfin vivre,
en pleine conscience.