A Sol-eil
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Je suis un homme à femme
Crucifié
A Cahors, Lot & Garonne
Les balles de vêtement
Empilées au mur,
Etouffent les mots tus.
La femme,
Œil gauche droite métronome ;
M’aimes-tu ?
Saigne le silence.
Sur les pierres blanches
Du lit défait,
Un fragment de robe rouge.
Au creux du mur,
Le miroir opaque d’où sourd
Un rai de lumière,
Fin comme une aube de printemps.
Ses lèvres sur ma bouche,
Une saveur d’huître fraîche.
Mutisme absolu de la nuit ;
Le poète repose toujours
Sur l’avers du nuage.
Grognement de la viande, chaleur des corps et des chairs,
Odeur des sexes, cacophonie des sens,
Repères humides sur les draps ;
La lune s’expose toujours toute nue,
Couleur chair ;
Les nuages voilent le vent ;
Pudeur.
Pourquoi est – elle suspendue,
Sans tête, dans sa robe coquelicot ?
Par la fenêtre, un trou de golf
Aspire la brume glacée
d’une promesse d’aurore.
Le visage, pâle, cherche
Les yeux fermés, un sommeil perdu,
Au clignotement d’un néon,
Désespéré.