Blottie au creux de mes bras, elle m’échappe.
Blotti dans son corps, j’y viens pour mourir.
Pendue à mon cou, elle ne me voit pas.
Mon bras à sa taille, je ne vois qu’elle.
Elle est déjà loin, elle est hors de moi
Je tisse tous les mots d’amour perdus
Je parcours tous les mondes éternels
Elle est ailleurs, elle ne m’a jamais vu.
Elle est si vivante en ma chair blessée
Elle est si violente quand de ma vie
Elle s’arrache, me jette et me vide.
Je suis aussi seul que l’enfant perdu.
Femme enfant, pour moi femme fatale
Femme arc-en-ciel et femme poème
Elle fut mon printemps aux milles rimes
Elle est ma nuit de douleurs sans couleur