« Tu ne coucheras point »…
… avec ce clocheton, lui avait balancé sur le fessard, le Pater es Familias en pleine crise de délirium autoritas. Celui-ci craignait autant les babelaars malchiants du voisinage qu’un sale petit polissard braillard dans le tiroir de sa fiotte.
Mais la Madou n’en faisait qu’à sa tronchette à cinq balles, en bonne dingue de son mecquelard. Elle ne pensait qu’à se faire comploter en noces barbaresques ,à se faire enfourcher la moulefrite à la sauce gravoise du matin au matin .
C’est que la Madou, en fine gastronome, appréciait goulafment les lardons et les gros durs faits main et flonflon.
Elle se délectassait de la chair fraîche de son connard de vaurien qui savait quand même tenir chandelle et tête haute au Paternoster quemavolontésoitfaite qui, lui, l’avait aigre et déclinante depuis que la vinasse était devenu son eunuque raison à vivacer entre le fauteuil et le tabouret du baratabasser.
Ce qui devait arriver, arriva.
La Madou devint grosse comme une mamelle bivone, pleine à péter à force d’être sans cesse entrejambée.
Le père à la fiotte mal élevée, en suffoqua sur ses grands chevaux montés en bataille et, jura, fourche à la main devant Dieu et la Gaule de venger l’Honneur bafouillassé .
Il s’élança, tête défoncée, fouettant la bête acharnée à quadruples pattes dans un galop saccadique qui l’envoya valser, se planter au sommet du marronnier qui passait justement par là !
Perché, les quatre fers embranchés et les yeux écarlaqués, il hurla encore une dernière fois un « Mort au Rat » avant de vomir un soupir et un pinard de trop.
Amen.
« Tu vivras d’eau plate et de lait soufflé » murchotta la Madou au petiot qui, dans son ventre, se bedonnait déjà de plaisir à venir.