Je suis dans le "compassionnel" et j'en suis fière

Je rejoins Agnès
Nos mots "littéraires" ne peuvent aider des gens qui sont en train de lutter pour leur survie, ni plus ni moins, à coups de poings, à coups d'arme même...
Il faut du concret...et tant pis (tant mieux!) si les gens, abreuvés d'images de détresse et de violence depuis une semaine, sont dans le "compassionnel" et donnent de l'argent pour "là-bas".
Ils font leur devoir aujourd'hui!
Un devoir de compassion simplement humaine
A chacun de décider comment il pourra faire en sorte que ce compassionnel dans l'émotion du moment, puisse durer dans un véritable souci permanent des peuples en souffrance

Les aider... réellement, c'est tenter de les comprendre
Aller à la recherche de LEURS mots à eux, qui disent de façon vraie et poignante l'histoire d'un pays qui en a vu de toutes les couleurs...
Leur terre est secouée par tremblements et ouragans
Leur peuple est torturé par des dictateurs sans pitié

J'ai lu Dany Laferrière
J'aime autant vous dire que ça secoue l'âme
et fait trembler les mains...

Voilà, c'était ma façon de participer à la consigne...

Je suis tout à fait d'accord avec toi Coumarine, c'est pourquoi j'insiste sur le fait que si le "trop" médiatique permet de récolter un maximum d'argent pour aider ET reconstruire, et bien tant mieux.
Ce qui importe, c'est qu'on en parle. A ta façon et celle d'Agnes sur cette consigne, ou à la mienne et celle de Fifi, Madeleine, Joye.
Et je rajoute qu'aider son prochain, cela se fait tous les jours, tout autour de nous, dans l'anonymat le plus complet.
Une pièce ici, un chèque là, une note d'électricité réglée à la place de celui qui ne peut pas, un frigo qu'on remplit pour éviter la faim, ou quelques minutes passées avec une personne âgée et seule.
Et nous savons où est la priorité, quand il y a priorité. Et ici et maintenant, c'est de donner de l'argent car on ne peut, pour l'instant, ne faire QUE cela.
Merci de ton témoignage.

En partie d'accord avec toi, Coum'...

C'est bien de les comprendre, ça ne va pas pour l'instant les aider à survivre, il faut agir comme dit Cassy.

En anglais, on dit que la charité commence chez soi. Cela veut dire qu'on commence par être plus sympa avec ceux qui nous entourent. C'est une bonne manière de pratiquer notre humanité, surtout pour les gens tout près qui pourront vraiment en profiter.

Aider sans écraser, sans se présenter comme quelqu'un dans une position de supériorité, ce n'est pas évident. Peu de gens, même ceux avec de bonnes intentions, y arrivent.

C'est pour cela que j'ai parlé des claques et des caresses dans mon poème. À mon avis, le meilleur serait de tendre la main elle-même, et de la garder en place pour quand son contenu sera consommé. Et non seulement vers les traumatisés d'Haïti, mais vers tout le monde.

C'est amusant de voir comment, finalement, toi comme Agnès, vous participez malgré tout, peut-être même un peu malgré vous, à cette consigne.
Sans doute est-ce là la trace de votre "compassion".

Oui, mais je comprends qu'on ait envie de s'exprimer sur la question en brisant le carcan de la consigne... C'est le type d'événement qui fait qu'on aura une réaction tout à fait personnelle, différente selon chacun. Je n'arrive pas à écrire non plus de texte, aucune idée ne me vient d'ailleurs à l'esprit, pas plus que je ne sais vraiment me prononcer sur la qualité littéraire des textes, tant la gravité des événements me plombe.

Toutefois, j'aimerais que chaque personne sache que je l'ai lue... Et que certaines choses exprimées tracent un chemin...

Egalement je n'arrive pas à sortir des mots...
Une espèce de pudeur, de réserve me retient, parce qu'au mot n'est assez fort, assez juste pour exprimer une telle catastrophe.

trace de passage...

chacun fait a sa maniere, il n'y a pas de vrai ou faux, bon ou mauvais dans l'histoire