La littérature, c’est de l’écriture ?Loin de toute prise de tête, l’histoire d’un rat en Italie qui se tire dans une île dans l’espoir d’y trouver du rata, c’en est : Patricia Highsmith. – Le rat de Venise.
Un joueur latéral à qui il n’arrive que des tuiles et qui doit s’aliter à cause des railleries, c’en est aussi : Henri de Montherlant. – Grandeur et décadence de l’ailier Franck Ribéry.
Attila atterré qui atterrit en rût dans le lit d’Aurélie et râle parce qu’elle taille son crayon de bois par-dessus ce traître d’Ali qui chante une turlute québécoise à Elie, c’en est encore : Michel Houellebecq. – Extension du domaine de la turlute
Je ne garantis pas que je lirai cela.
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Y a-t-il de la grande littérature ?Maïté dans la télé qui te lit la recette des rupetas de taureau à la laitue d’Eure-et-Loir, c’est peut-être de la grande cuisine, ce n’est pas de la grande littérature.
Un vieux lutteur qui veille sur sa tirelire et qui rejoue le rituel de la terreur façon Picsou ou Harpagon, c’en est : Honoré de Balzac. – Le père Goriot
Quand la mine est tarie, le monde fou à lier, la tare définitive, que la terre fait « tilt » et qu’un monde s’écroule, c’en est : Emile Zola. – Germinal
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Y a-t-il de la petite littérature ?Je suis allé téter les pages du Littré, j’ai trituré le littéral, je suis devenu un auteur à fière allure mais je ne vais pas rutiler sur Arte ni chanter « Turlututu chapeau pointu » sur RTL. Quelle chance ai-je de passer un jour ultérieur pour un fin lettré aux yeux de ma concierge ?
Aucune, il n’y a pas de concierge dans mon immeuble !
Je fais de la petite littérature mais je suis sûr que je fais rire à chaque fois au moins une personne sur cette Terre avec mes textes : moi !
L’élite fera le tri de son rateau savant. Pour ma part je cultive l’art d’aller sans me relire vers d’autres jours de joie réelle, celle d’être relié à d’autres, celle de lire des choses rares. Ce n’est pas un leurre, c’est ma vie. Je m’y attelle, je réitère chaque jour mon colletage avec les mots et ceux de mes voisins et voisines sans me soucier de ce que c’est exactement, de l’art ou du cochon, de l’amour, de la rage, de la littérature, de la poésie ou… des Krapoveries !
L’essentiel est que ça me chante, l’essentiel est que ça m’enchante !
N.B. De nombreux mots utilisés dans ce texte ont été constitués à partir des lettres du mot "littérature"